LCI
Charles Kushner, l’ambassadeur des États-Unis en France, explique pourquoi il a séché sa convocation au Quai d’Orsay le 25 août, sur LCI.
INTERNATIONAL – « Ce n’était pas un manque de respect ». L’ambassadeur américain en France, Charles Kushner, avait séché sa convocation au Quai d’Orsay le 25 août, sans donner d’explications jusqu’ici. Au micro de la chaîne LCI, ce jeudi 28 août au soir, l’homme d’affaires américain justifie son comportement.
Invité de Darius Rochebin, Charles Kushner a été interrogé sur son « culot » de ne pas se présenter à cette rarissime convocation, faisant suite à ses critiques envers la France. L’ambassadeur américain avait jugé, dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, que Paris n’en faisait pas assez face à la « flambée de l’antisémitisme ».
« Ce n’est pas mon intention de me moquer du gouvernement français », répond-il ce jeudi soir sur LCI. Et le père du gendre de Donald Trump ajoute : « j’ai du respect pour le président Macron, il a été très, très gentil quand il m’a accueilli. Il a été très sympathique et je l’ai rencontré à deux reprises avec sa femme (…) ».
Pas « le meilleur diplomate »
« Mais je suis là pour faire un travail. Si le président Donald Trump souhaitait le meilleur diplomate pour venir en France, il n’a pas fait le bon choix. Je ne suis pas le meilleur diplomate et je ne pense pas qu’il soit le meilleur diplomate non plus », poursuit Charles Kushner, précisant que comme le président républicain il ne « comprend pas les protocoles ».
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Le journaliste Darius Rochebin relance ensuite l’ambassadeur des États-Unis en France sur le lapin qu’il a posé au Quai d’Orsay, expliquant que son attitude a « choqué beaucoup de Français ». Ce à quoi Charles Kushner répond : « je n’y suis pas allé mais ce n’était pas un manque de respect. Le bureau du ministère a contacté mon adjoint qui s’y est rendu à ma place. Il savait que je n’étais pas présent, c’est pour ça que je n’ai pas pu m’y rendre ».
Les critiques du diplomate américain sont intervenues quelques jours après une violente charge du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu contre le président français qu’il accuse « d’alimenter le feu antisémite » en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine. Une analyse « erronée, abjecte et (qui) ne demeurera pas sans réponse », avait déjà répliqué la présidence française.