Accessoire high-tech devenu viral sur les réseaux sociaux et nouvelle lubie des célébrités, le casque LED s’impose dans les rituels capillaires. Des expertes démêlent le vrai du faux pour éclairer ses promesses.

Après avoir conquis les routines de soin du visage, la technologie LED s’invite désormais dans les rituels capillaires. Sur Instagram, des clichés de célébrités coiffées de casques à l’allure futuriste et diffusant une lumière rouge intriguent autant qu’ils fascinent. Dans le même temps, les marques de beauty tech, de CurrentBody à Nooance, en passant par Talika ou Lucibel.le, investissent ce marché en pleine effervescence, études cliniques à l’appui.

Indolore, non invasif, ce protocole repose sur la technique de photobiomodulation : «Elle améliore la circulation sanguine, l’oxygénation du cuir chevelu, la qualité de la tige capillaire et stimule la phase de pousse du poil. Elle diminue aussi l’inflammation chronique autour du follicule pileux, responsable de l’alopécie androgénétique, la forme la plus courante de chute de cheveux», explique la Dre Michèle Pelletier-Aouizerate, dermatologue et directrice de l’European LED Academy.


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La spécialiste a notamment contribué au développement du Hair Ove Light de Lucibel.le, présenté au CES (le salon le plus important consacré à l’innovation technologique en électronique grand public), à Las Vegas en janvier 2025. «Nous avons cartographié la chute et réparti les LED selon une topographie précise. Dès la 7e ou 8e séance, on observe déjà une réduction nette de la perte. L’efficacité se poursuit même après l’arrêt du protocole, car les cellules continuent de digérer l’énergie», ajoute-t-elle.

Des protocoles sur mesure

Dans les salons de coiffure haut de gamme comme dans les cabinets de médecine esthétique, les casques LED deviennent un outil complémentaire incontournable. «J’ai vu des transformations phénoménales chez des clientes qui associent dermo-cosmétique et LED», confie Christelle Duhamel, coiffeuse au Spa capillaire Furterer à Paris, qui les intègre désormais dans des prestations antichute et pousse, à raison de cures de plusieurs semaines.

À la Maison Lutetia, le Dr Sarah Fadli, médecin esthétique, les associe à des techniques pointues comme le micro-needling ou les exosomes, toujours pour traiter l’alopécie androgénétique : «La lumière LED agit en synergie avec ces protocoles. Dès la 2e ou 3e séance, on observe une diminution significative de la chute, puis un regain progressif d’épaisseur et de vitalité. Je la recommande même aux patients ayant eu recours à une greffe de cheveux, car elle favorise la cicatrisation et soutient la repousse.»

Patience et régularité

Reste que la LED n’a rien d’une solution miracle. La régularité est essentielle pour observer des résultats visibles qui n’apparaissent qu’après plusieurs mois d’entretien, à la maison ou chez un professionnel. De plus, cette technologie ne saurait répondre à toutes les formes de chute de cheveux. «L’alopécie androgénétique, qui peut être favorisée par une anémie, un post-partum ou une dépression, est une indication privilégiée. Localisée sur le dessus du crâne le plus souvent, elle est en augmentation d’incidence dans le monde et apparaît de plus en plus jeune. En revanche, pour les pelades sévères ou certaines pathologies, un diagnostic médical est indispensable», rappelle la Dre Pelletier.

Cet article a été extrait d’un autre papier publié initialement le 24 février 2025  et mis à jour.