Ambiance ten­due à Grenoble capi­tale citoyenne. Créée en mars 2025 autour de l’u­nion de deux for­ma­tions, le parti Camp de base citoyen (ou CBC, mené, entre autres, par l’ex-membre de la majo­rité gre­no­bloise Pascal Clouaire) et le col­lec­tif Faces (avec à sa tête Romain Gentil, élu d’op­po­si­tion de Grenoble), la coa­li­tion se déchire en plein pro­ces­sus de dési­gna­tion de son chef de file pour les muni­ci­pales. Le 24 août, Pascal Clouaire a, en effet, annoncé le retrait de sa can­di­da­ture, lais­sant le champ libre à Romain Gentil.

De gauche à droite : Romain Gentil, Magalie Paliard, Manon Laurent et Pascal Clouaire, lors de l'annonce de la création de Grenoble Capitale citoyenne. © Joël Kermabon - Place Gre'net

De gauche à droite : Romain Gentil, Magalie Paliard, Manon Laurent et Pascal Clouaire, lors de l’an­nonce de la créa­tion de Grenoble Capitale citoyenne. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Les rai­sons de ce retrait ? Elles sont doubles, a expli­qué Pascal Clouaire par cour­rier aux adhé­rents de Camp de base citoyen. D’une part, la dési­gna­tion de Romain Gentil comme chef de file de Place publique. « Il n’est pas envi­sa­geable […] qu’une même per­sonne soit chef de file de notre col­lec­tif et, en même temps, celui d’un parti exté­rieur au col­lec­tif », juge-t-il.

D’autre part, un manque de clarté pour ce qui concerne une pos­sible alliance avec La France insou­mise lors du second tour des muni­ci­pales. Une idée tota­le­ment reje­tée par Pascal Clouaire.

Avec son retrait, Pascal Clouaire estime « avoir levé l’ambiguïté » concer­nant le rap­port à LFI. « Ça fait quand même plu­sieurs mois qu’on posait la ques­tion ! », s’a­gace-t-il auprès de Place Gre’net. Et de cla­ri­fier sa posi­tion sans ambages : « On veut que Grenoble rede­vienne un labo­ra­toire de gauche réfor­miste et, pour faire cela, on a besoin poli­ti­que­ment d’être clairs et de rompre avec LFI. C’est une ques­tion de sur­vie poli­tique » pour Pascal Clouaire, qui se dit « dans la logique de Dubedout, du labo­ra­toire gre­no­blois qui a pour objec­tif de mobi­li­ser un élec­to­rat modéré ».