Si depuis 2018, la loi interdit l’usage du téléphone portable au collège, son utilisation au lycée est généralement permise dans les bâtiments et dans la cour de récréation, mais pas dans les salles de classe.
C’est ce qu’a voulu rappeler la région Île-de-France en lançant il y a un an le dispositif Zéro portable en cours dans une centaine de lycées volontaires. 1 000 classes ont ainsi été équipées de boîtes (ou casiers) à téléphones, financées 5 000 euros l’unité par le conseil régional.
À l’occasion de cette rentrée scolaire, la collectivité présidée par Valérie Pécresse (LR) va plus loin, avec la généralisation du dispositif aux 470 établissements publics. Il s’agit d’un enjeu de santé publique majeur pour l’intéressée.
La mesure intervient au lendemain de l’annonce par la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, de la généralisation de la « pause numérique » (interdiction totale de l’utilisation des téléphones portables au collège), en lien avec les collectivités.
« 70 % des lycéens font leurs devoirs portables allumés »
« Ce dispositif m’a été demandé par certains lycées, confie ce jeudi Valérie Pécresse. Les équipes pédagogiques ont considéré que les portables étaient vraiment très perturbateurs. On a des jeunes qui ne peuvent plus se passer de leur téléphone, ce qui les déconcentre et peut les amener à des cas de captations non autorisées d’élèves ou d’enseignants. 70 % des lycéens font leurs devoirs portable allumé. Moi je constate, et j’agis ! »
Aujourd’hui, le dispositif porte seulement sur certaines heures de cours, en fonction des professeurs volontaires. Mais certains établissements, comme le lycée Michelet de Vanves, dans les Hauts-de-Seine, n’ont pas attendu pour aller plus loin, avec une interdiction du portable à l’intérieur du lycée.
Un acte qui pourrait toucher toujours plus d’élèves puisque Valérie Pécresse annonce l’ouverture de 1 000 places supplémentaires dans les lycées franciliens publics lors de cette rentrée 2025.