Il y a des revirements qui forcément interrogent. Celui de la commune d’Ollioules concernant une conférence programmée pour avril 2026 dans le cadre de l’Université du temps libre d’Ollioules en fait manifestement partie. L’annulation sans réelle explication de cette dernière intitulée « Urbanisation globale, résistances locales : pour une autre idée de la ville », fait réagir en tout cas l’intervenant soudain « censuré ». L’environnementaliste et essayiste varois André Prone pose, pour le moins, que manifestement « la pensée urbaine dérange ».

« Tout avait pourtant été validé : un accord officiel, une date retenue, un engagement écrit, une demande de visuel, une fiche administrative complète transmise à la mairie », détaille-t-il. Un module proposé par l’auteur dans le cadre d’un cycle intitulé « La ville, une aventure collective », « centré sur les tensions qui traversent l’espace urbain contemporain, à partir notamment des travaux du sociologue Henri Lefebvre ».

Rien donc d’outrageusement subversif ou révolutionnaire susceptible de nuire à l’ordre public. Même s’il s’agissait bien évidemment de « questionner nos villes comme espaces politiques, sociaux, vécus… et parfois oubliés des décisions démocratiques ». Cela a semble-t-il suffit à heurter la sensibilité droitière de l’édile. Parfois, il en faut peu.

« J’ai reçu un simple appel téléphonique suivi d’un courriel, quelques jours après une relance enthousiaste de la mairie et la réception de mes documents administratifs, m’informant que « Monsieur le maire avait finalement décidé de ne pas retenir » ma proposition », s’étonne André Prone. C’est sûr que le déficit d’explication pour motiver ce renoncement autorise toutes les spéculations. La première interprétation conduisant à supposer un refus tout bonnement politique. Et ça c’est embêtant.

Sûrement un malentendu.