DÉCRYPTAGE – Critiqué pour avoir sollicité un très risqué vote de confiance le 8 septembre, le premier ministre cultive l’image d’un homme prêt à tomber face au danger de la dette. Mais il cherche aussi à frapper les esprits pour l’avenir, aux yeux d’une partie de son camp.
L’expérience d’un roublard de la vie politique n’empêche pas les maladresses. Interrogé mercredi soir sur l’absence de concertations estivales avec les dirigeants d’opposition, François Bayrou se livre à une explication poussive : « Au mois d’août, ils étaient tous en vacances », se justifie-t-il laborieusement, sur le plateau du « 20 Heures » de TF1.
Le premier ministre a beau se dire dans le même temps « prêt à discuter sur tous les sujets », il crispe aussitôt les députés et se voit accuser de mensonge par Marine Le Pen : « Tout le monde peut vérifier que je vous ai bien écrit une lettre précise et détaillée sur vos propositions budgétaires, lettre restée sans réponse », lui réplique la patronne des députés du Rassemblement national (RN). Obligeant jeudi le chef du gouvernement à préciser sa pensée face au tollé : « Il n’y a aucune polémique sur le fait que tout le monde a le droit d’être en vacances. »
Sortir en martyr
La méthode de François Bayrou, chantre du…
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