Volodymyr Zelensky a dénoncé « un massacre horrible et délibéré de civils » après des frappes russes dans la nuit de mercredi à jeudi ayant causé la mort d’au moins 21 personnes, dont quatre enfants.
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Publié le 28/08/2025 23:46
Temps de lecture : 4min
Des sauveteurs mènent une mission de recherche et de sauvetage dans un immeuble résidentiel du quartier de Darnytskyi, dont une partie a été détruite par une frappe russe à Kiev, en Ukraine, le 28 août 2025. (KIRILL CHUBOTIN / NURPHOTO / AFP)
Des missiles et des drones russes ont éventré des immeubles d’habitation à Kiev dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28 août, causant la mort d’au moins 21 personnes, dont quatre enfants, a relayé le chef de l’administration militaire de la ville de Kiev sur Telegram jeudi soir, ajoutant que les opérations de recherche et de sauvetage sont toujours en cours. Il s’agit de l’une des plus importantes attaques aériennes russes contre l’Ukraine. Suivez notre direct.
« Un massacre horrible et délibéré de civils », tance Volodymyr Zelensky
Tôt jeudi, les secouristes et les habitants s’affairaient à ramasser des débris dans les rues du centre de Kiev, a constaté un journaliste de l’AFP. Une frappe a creusé un cratère fumant dans un immeuble d’habitation de plusieurs étages, le coupant en deux. Des secouristes debout sur les décombres ont dégagé des gravats un corps, vêtu d’un pyjama recouvert de poussière, qu’ils ont emporté dans un sac de plastique noir, selon un reporter de l’AFP.
Le bureau du British Council a été « gravement endommagé » dans cette attaque nocturne et sera « fermé au public jusqu’à nouvel ordre », a fait savoir l’organisation britannique sur son compte Facebook.
« Ces missiles et drones d’attaque russes constituent aujourd’hui une réponse claire à tous ceux qui, dans le monde, réclament depuis des semaines et des mois un cessez-le-feu et une véritable diplomatie. La Russie choisit les missiles balistiques plutôt que la table des négociations », a dénoncé jeudi matin Volodymyr Zelensky, parlant d’un « massacre horrible et délibéré de civils ».
Emmanuel Macron a dénoncé la « terreur » et la « barbarie » de la Russie
En fin de matinée, Emmanuel Macron a dénoncé la « terreur » et la « barbarie » de la Russie, condamnant « avec la plus grande fermeté ces attaques insensées d’une grande cruauté ». « Soutien total au peuple ukrainien, compassion profonde pour toutes les familles endeuillées », a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a également condamné ces frappes russes, tout en appelant à nouveau à un cessez-le-feu, a indiqué son porte-parole dans un communiqué jeudi après-midi.
« Poutine doit venir à la table des négociations », a estimé jeudi la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen après s’être entretenue avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky. « Nous devons garantir une paix juste et durable pour l’Ukraine avec des garanties de sécurité fermes et crédibles », a-t-elle ajouté sur le réseau social X à l’issue de sa conversation téléphonique avec le président américain.
Donald Trump « pas content » mais « pas surpris »
Le milliardaire républicain s’est dit « pas content » mais « pas surpris » des dernières frappes russes sur Kiev, a dit jeudi sa porte-parole, Karoline Leavitt. Elle a ajouté que Donald Trump ferait « des déclarations supplémentaires » plus tard dans la journée à propos de ce conflit qu’il a promis d’arrêter.
La réaction du président américain, qui refuse d’attribuer la responsabilité de la guerre à Moscou, diffère par sa tonalité de celle de son émissaire spécial pour l’Ukraine Keith Kellogg. Ce dernier avait dénoncé un peu auparavant des frappes « terribles ». « La Russie a lancé cette attaque contre Kiev et de la même manière, l’Ukraine a frappé des raffineries russes », a poursuivi Karoline Leavitt, renvoyant dos à dos les deux belligérants.
Le républicain de 79 ans a déployé récemment une intense activité diplomatique en rencontrant d’abord son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska, puis en recevant peu après le président ukrainien Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens à la Maison Blanche. Il avait alors promis de réunir les présidents russe et ukrainien autour d’une même table. Le chancelier allemand Friedrich Merz a lancé jeudi qu’il était « évident » qu’une telle rencontre n’aurait pas lieu.