Pour « diminuer le stress » des nouveaux internes le jour de la rentrée Pascale Sovcik, proviseure du Lycée Le Castel a décidé d’organiser une pré-rentrée. Il faut dire qu’avec ses plus de 2.000 élèves et ses 16 hectares Le Castel est une grosse machine qui peut s’avérer un peu impressionnante.
Ce lundi 1er septembre c’est jour de rentrée pour les élèves de la maternelle au lycée en Côte-d’Or et partout en France. Rentrée qui -comme l’an passé- devrait encore une fois être marquée par une forte diminution du nombre d’élèves dans notre département. Il y a quelques semaines la rectrice d’académie s’attendait à 2 616 écoliers de moins pour le premier degré et 700 élèves pour le second. Loin des statistiques, certains de nos jeunes ont eu droit à une pré-rentrée histoire de se familiariser avec leur nouvel établissement. C’était le cas ce jeudi 28 août pour une centaine de lycéens qui intègrent cette année l’internat du lycée du Castel à Dijon.
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Lilou au fond de la chambre avec Jennyfer sa maman découvrent l’internat du lycée Le Castel © Radio France – Thomas Nougaillon
Le Castel est l’un des gros établissements de Côte-d’Or : plus de 2.000 élèves et 300 internes, une centaine a eu la chance de participer à cette pré-rentrée. Avant de venir passer leurs toutes premières nuits au lycée, ils ont pu laisser quelques affaires et découvrir ce qui sera bientôt leur nouveau cadre de vie. Cette journée de pré-rentrée c’est la nouvelle proviseure Pascale Sovcik qui l’a voulue. Il faut dire qu’elle aussi fait sa toute première rentrée dans cet établissement. Auparavant Pascale Sovcik occupait le même poste au lycée Prieur de la Côte-d’Or à Auxonne. « Effectivement c’est ma première rentrée dans ce lycée un petit peu comme les internes que nous recevons aujourd’hui. Quand j’ai rencontré l’équipe éducative en juillet, lorsque je suis venue prendre mes marques, je me suis dit qu’il serait intéressant -vu les dimensions de l’établissement- de prévoir un temps spécifique d’accueil avec les internes. Parce que je sais par expérience que c’est un temps qui peut être un peu compliqué et générateur de stress. Alors autant diminuer ce stress le jour de la rentrée. Ce temps de pré-rentrée rassure les élèves et c’est valable également pour les parents, en fait ça rassure tout le monde » sourit Pascale Sovcik.
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C’est lundi que débuteront les choses sérieuses
Les parents et les futurs élèves traversent la cour de l’établissement en tirant derrière eux de lourdes valises remplies de draps, d’oreillers, de vêtements et de livres qu’ils laisseront dans les dortoirs ou plutôt… dans les chambres. « Des chambres de deux ou de trois avec des petits boxes pour une intimité préservée puisque depuis leurs lits les élèves ne voient pas leurs camarades. Il y a donc pour eux cette possibilité d’être dans leur espace, dans leur cocon, rien à voir avec les images d’Épinal des dortoirs d’antan » précise Amandine Tassan, l’une des quatre conseillère principale d’éducation (CPE) du Lycée du Castel, en charge de l’internat. Dans ce lycée polyvalent on accueille à la fois des élèves issus de la filière professionnelle, des voies technologiques et générales. Mais on a encore un peu de temps pour parler études. « Là on se familiarise avec l’endroit où l’on va vivre une fois la journée de classe terminée. Ce n’est que lundi qu’ils rencontreront les professeurs, c’est à ce moment là que l’année scolaire débutera vraiment » poursuit la CPE.
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La centaine d’élèves et leurs parents ont été reçus par l’équipe pédagogique du lycée Le Castel ce jeudi soir © Radio France – Thomas Nougaillon
Pascale Sovcik, proviseure du Lycée Le Castel © Radio France – Thomas Nougaillon »Au début elle va nous appeler tous les jours » prédit Jennyfer maman de Lilou
Dans les couloirs de l’internat on voit des sourires, des visages un peu plus crispés, on voit aussi des parents inquiets et d’autres contents que les vacances scolaires se terminent. Des sentiments mitigés, mais c’est plutôt normal en cette période de rentrée scolaire. Dans le couloir qui mènent aux chambres Jennyfer et sa fille Lilou -elles- n’en mènent pas large. La jeune fille de 15 ans vient d’une petite commune du Jura, elle va suivre un cursus pour devenir pâtissière. « Je pars loin de ma famille et c’est la première fois que je vais à l’internat » souffle t-elle. Sa maman concède de son côté subir un « gros, gros stress, maintenant pour ma fille ça va être le train, le tramway, le bus, quand on vient de petites régions comme la nôtre découvrir une ville comme Dijon c’est déjà énorme ». La maman et sa fille prennent possession de la partie de chambre que Lilou va occuper durant un an. On tire les rideaux, on fait connaissance avec l’une des autres occupantes, on échange quelques sourires. « Je pense que Lilou au début va nous appeler tous les soirs et après elle fera comme son frère, elle ne nous appellera plus du tout » tente de se rassurer Jennyfer déjà maman d’un garçon lui aussi passer par un internat il y a quelques années de cela.