Nous, les Italiens, avec nos gouvernements boiteux et nos finances précaires, étions habitués à tenir le rôle d’“enfant malade de l’Europe”. Le symbole de notre malheur, c’était le sourire suffisant d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy pendant que les BTP [obligations d’État italiennes] dévissaient et que le spread [l’écart entre le taux d’intérêt exigé de l’Italie et l’étalon de référence – en l’occurrence l’Allemagne] tutoyait les sommets. Seulement voilà, les choses changent et, cette fois, c’est l’arrogance française, incarnée par Macron, qui se retrouve sur le banc des accusés.

En annonçant un vote de confiance suicidaire prévu le 8 septembre, le gouvernement vient officiellement d’entrer en salle de réanimation. François Bayrou, Premier ministre privé de majorité, a choisi de jouer à la roulette russe : demander le feu vert de l’Assemblée pour un plan de 44 milliards d’euros de coupes budgétaires. Dommage que le compte n’y soit pas et que les marchés l’aient bien compris : le CAC40 décroche (− 1,5 %, après − 1,6 % la veille) et les actions françaises font le plongeon.

Les agences de notation n’ont pas tardé à épingler une nouvelle fois la dette française. Moody’s et Fitch avaient déjà l’Hexagone dans leur ligne de mire. Aujourd’hui, Christopher Dembik, [du groupe de gesti