La galerie Roger Castang, installée sur la place Gambetta à Perpignan accueille jusqu’au 13 septembre 2025 l’artiste Boris Garanger, lauréat du Prix Jean-Yves Ferrer 2025.
C’est sur la place Gambetta à Perpignan, plus précisément à la galerie Roger Castang, que les œuvres de l’artiste Boris Garanger, originaire de Mayenne (Pays de la Loire) ont trouvé refuge jusqu’au 13 septembre 2025.
Après cinq semaines de résidence dans un atelier perpignanais, le peintre et plasticien, aussi professeur d’art visuel au conservatoire de Mayenne, s’est inspiré de l’ambiance locale et de ses rencontres pour présenter son travail à la fois figuratif et abstrait. Un travail qui a été possible puisque Boris Garanger a été lauréat du Prix Jean-Yves Ferrer 2025* qui récompense chaque année « un artiste dont le travail porte les valeurs de la spiritualité, de la paix et de la tolérance ».
L’exposition de Boris Garanger se déroule jusqu’au 13 septembre 2025 à la galerie Roger Castang.
L’INDEPENDANT – MICHEL CLEMENTZ
Ça m’a permis d’aller puiser dans l’imagination
Des valeurs qui s’inscrivent sur les quatre murs de la galerie à travers les peintures de Boris Garanger et son épisode perpignanais. « Je ne connaissais pas cette région. On y trouve une lumière différente, de la chaleur. Ça m’a nourri, tout comme les rencontres que j’ai faites ici » confie l’artiste se livrant un peu plus sur son travail. « Je peins depuis mes 19 ans, j’ai ensuite fait une longue pause et je m’y suis remis en 2017. Je peignais à l’huile puis j’ai découvert l’acrylique, j’y ai ajouté aussi de la matière. J’ai démarré avec des formes, plus figuratives. Et là par envie et par contraintes de temps je me suis aussi dirigé vers l’abstrait, ça m’a permis d’aller puiser dans l’imagination. Là les limites sont moins formées, il y a une place à l’interprétation », explique Boris Garanger. Comme ce tableau intitulé « Dyptique n°2 » qui représente une manifestation de militantes Femen et qui dévoile des morceaux de corps nus.
L’exposition de Boris Garanger se déroule jusqu’au 13 septembre 2025 à la galerie Roger Castang.
L’INDEPENDANT – MICHEL CLEMENTZ
On m’a souvent dit que ce que je peignais était sombre
Dans ses œuvres, l’artiste aime coller à l’actualité et cibler son travail sur une partie de la population. « Ceux qui auraient vécu dans la galère, les gens qui se battent, qui n’ont pas beaucoup d’argent, les migrants, les ouvriers, les métiers difficiles », confie-t-il. Comme c’est le cas sur le tableau « La blouse », où on y devine un ouvrier en tenue de travail, peint dans des couleurs sombres. Des tonalités de peinture sur lesquelles a évolué Boris Garanger : « On m’a souvent dit que ce que je peignais était sombre. Il y avait cette notion de dystopie, où je me nourris du système, de la difficulté de la vie. Mais aujourd’hui, j’y ajoute des touches plus acidulées. Un signe que j’ai un peu plus d’espoir sur tout ça ».
Exposition jusqu’au 13 septembre 2025 à la Galerie Roger Castang, place Gambetta à Perpignan. Ouvert du lundi au samedi de 10 h 30 à 13 h et de 14 h 30 à 19 h.
* Le Prix Jean-Yves Ferrer a été créé en 2024 par Guy Ferrer en hommage à son petit frère. Le prix, abrité par la Fondation Taylor Paris, offre une dotation financière pour la création d’un projet artistique, une résidence de création avec mise à disposition du matériel nécessaire et une exposition en galerie ou institution.