Satisfait de la victoire face à Bayonne (24-28), le troisième ligne aile du Stade toulousain, François Cros, a tenu à saluer la belle performance des jeunes qui ont tenu la dragée haute à l’Aviron.
Que retenez-vous de ce match ?
C’était une reprise pour beaucoup d’entre nous et c’était important de “matcher” avant la première journée de championnat, la semaine prochaine. C’est une bonne chose d’avoir eu un peu de temps de jeu. Tout n’est pas parfait, il y a eu pas mal de déchets sur la touche, mais on a eu une reprise tardive. Il faut qu’on se règle, c’est normal. Les conditions ont fait que le ballon a été glissant, mais le plus important, aujourd’hui, c’était de retrouver du rythme et de voir le caractère du groupe. On n’avait pas trop de questions à ce sujet-là, mais encore une fois, aujourd’hui, nous avons répondu présent. C’est ce qu’il faut retenir.
Qu’est-ce que cette reprise tardive implique ?
Elle nous oblige à nous mobiliser rapidement et à être le plus attentif possible, mais nous avons un groupe stable depuis plusieurs saisons. On se connaît et le temps qu’on prend pour récupérer n’est pas du temps perdu. Il va nous servir dans la saison. Sur la préparation, c’est un peu court, mais c’est assumé et on n’aura pas cette excuse-là la semaine prochaine.
Vous commencez à avoir l’habitude de ces préparations courtes…
Oui, on finit tard les saisons et en jouant sur les deux tableaux, nous avons besoin de couper à l’intersaison. Les coachs nous offrent ça, c’est un confort, mais il ne faut pas que ça devienne un piège pour entamer la saison avec l’excuse d’une préparation courte. Je pense qu’on a l’expérience des saisons passées pour travailler même lorsqu’on est au repos et se mobiliser rapidement, en trois semaines, avant le premier match de championnat.
Physiquement, avez-vous coupé pendant les vacances ?
Un peu, on a eu six semaines de trêve. Pendant les deux ou trois premières, nous avons coupé, puis nous nous sommes mobilisés pour arriver sans trop être en méforme.
Comment jugez-vous le groupe avant la reprise du Top 14 ?
Il y a de la fraîcheur, oui, avec ce vivier de jeunes qui vient alimenter le groupe, et challenger les plus vieux. C’est cool. Ce soir encore, ils ont fait une superbe partie. Ils s’envoient à chaque sortie et ça permet de créer et de garder cette émulation dans le groupe. Personne ne dort sur ses acquis, tout le monde va chercher plus loin pour avoir sa place et faire en sorte que, le week-end, l’équipe soit gagnante.
Ces jeunes vous ont-ils surpris ?
Non, parce que je m’entraîne avec eux au quotidien. Je sais de quoi ils sont capables, mais c’est toujours plaisant de les voir “matcher” à ce niveau-là, de les voir remettre en question de gros joueurs et de les voir prendre du plaisir avec ce maillot sur les épaules.
L’adversaire était-il adéquat pour reprendre du rythme ?
Bien sûr ! Bayonne, avec sa défaite de la semaine dernière, avait envie de montrer un autre visage. Sur l’état d’esprit, ils ont rivalisé, mais ça s’est joué sur le réalisme. Nous ne l’avons pas été en première mi-temps malgré le nombre d’occasions qu’on a eues. On tourne à 7-7, c’est le moindre mal avec cet essai en fin de première mi-temps qui nous fait du bien. En deuxième mi-temps, c’était un bras de fer. On a réussi à prendre le large, mais ils n’ont jamais été trop loin.