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AFP

Publié le

29 août 2025

La mairie de Paris a infligé 4,5 millions d’euros d’amendes pour affichage commercial sauvage depuis janvier 2024, verbalisant 122 annonceurs et entreprises pour lutter contre la pollution visuelle de l’espace public, a-t-elle indiqué jeudi à l’AFP.

L'Arc de Triomphe à ParisL’Arc de Triomphe à Paris – Shutterstock

Ces amendes administratives, qui s’élèvent à « 1.500 euros par affiche », sont « évidemment dissuasives » et, lorsqu’elles sont cumulées, « peuvent rapidement faire des montants importants », a précisé à l’AFP l’adjoint en charge de la prévention, de la sécurité et de la police municipale, Nicolas Nordman.

« On parle ici de l’affichage sur tous les lieux non autorisés et ils sont nombreux: des agrafages sur les arbres, des collages sur les vitrines de commerces inoccupés, mais aussi directement sur des bâtiments, privés, publics et même parfois historiques », souligne l’adjoint.

Comme les autres communes, la mairie de Paris a récupéré au 1er janvier 2024 la compétence de verbalisation de l’affichage sauvage, auparavant aux mains de l’État, dans le cadre d’un amendement de la loi Climat et Résilience votée en août 2021.

« On s’est évidemment saisi de cette nouvelle compétence, en mobilisant très activement la police municipale et les services de la propreté qui interviennent en tandem sur cette lutte contre l’affichage sauvage », a assuré l’adjoint à la propreté, Antoine Guillou.

Parmi les contrevenants cités, des « entreprises de luxe », comme « Audemars Piguet ou Burberry« , ou des « marques de plus grande consommation », dont le géant américain de l’équipement sportif, Nike.

« On a aussi des entreprises de production de musique », ajoute M. Guillou, citant entre autres des acteurs culturels comme les labels Sony et Warner, « qui font des campagnes d’affichage sauvage pour promouvoir tel ou tel artiste ».

Le montant total des amendes encourues (4.480.500 euros) en 2025 est nettement supérieur aux 2.446.500 euros facturés en 2024. Un constat qui reflèterait une « augmentation du nombre d’amendes » émises davantage qu’une hausse des pratiques d’affichage.

« On voit quand même une diminution du phénomène », observe Antoine Guillou. « On a vraiment voulu mettre le paquet sur la lutte contre l’affichage sauvage. Et on commence à en voir les effets en termes de dissuasion ».

Souvent critiquée pour l’entretien de ses rues, la mairie de Paris a fait de la lutte contre l’affichage commercial sauvage, comme celle contre les tags et graffitis, un de ses chevaux de bataille. Même si elle a pu faire preuve de clémence vis-à-vis des messages féministes ou de l’affichage politique en période électorale.

« L’affichage politique doit rester dans les supports d’affichage prévus à cet effet, sinon il s’expose aux mêmes sanctions que les autres », rappelle néanmoins M. Guillou.

Paris, 28 août 2025 (AFP)

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