C’est ce qu’on appelle « un retour de bâton ». En colère après avoir été verbalisée par des agents de la SNCF, une voyageuse a jugé bon de raconter à nos confrères de BFMTV que c’est parce que son chat miaulait qu’elle avait écopé d’une prune de 110 euros. Une affaire qui a fait le tour des médias français mais omettait une grande partie du récit.

Comme le précisait la SNCF dans notre article paru mercredi, la voyageuse n’a absolument pas été verbalisée à cause de son chat, qui voyageait en règle. Ce sont surtout son comportement et son refus de changer de wagon qui ont poussé les contrôleurs à la sanctionner. Un récit largement plus nuancé qui est confirmé par des témoins présents dans ce train qui circulait entre Vannes et Paris le 21 août.

Plusieurs voyageurs ont pris le temps d’écrire à certains médias et à la SNCF pour donner leur version des faits. Et ça ne manque pas de sel. « Les agents ont été poussés à cette verbalisation par son attitude insultante et grossière et non par son chat », explique une femme qui était assise tout près de la propriétaire du félin. D’après cette témoin, cela faisait une heure que le chat miaulait quand des voyageurs ont demandé à la dame « de faire quelque chose contre les miaulements intempestifs » du chat. Réponse : « Mettez des écouteurs », avant un délicieux « ferme ta gueule » adressé à un homme.

« Elle se fait passer pour une victime »

Une version corroborée par un autre voyageur présent dans la rame. « Le chat n’a pas arrêté de miauler plus ou moins fort, toutes les cinq secondes environ, sans qu’elle n’essaye de faire quoi que ce soit pour qu’il arrête », peut-on lire dans ce témoignage.

Les deux témoins saluent par ailleurs l’attitude « très calme » des contrôleurs, qui ont proposé à la propriétaire du chat de changer de rame pour apaiser les tensions. « Une solution de savoir-vivre qu’elle a malheureusement refusée », regrette la SNCF. D’après les témoins, la femme incriminée aurait même prétendu « être magistrate » pour justifier qu’elle était dans son droit.

Un tissu et l’affaire était pliée

D’après un témoin, la voyageuse aurait fini par couvrir le panier d’un tissu, ce qui a fait cesser les miaulements. « Alors, pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ? », s’interroge le témoin. « Cette personne, si elle avait fait preuve d’un minimum de bonne volonté, aurait pu éviter que tout cela arrive en faisant preuve d’un peu de courtoisie et de savoir vivre. Au lieu de cela, elle se fait passer pour une victime », tacle le même voyageur.

La SNCF transporte environ 700.000 animaux à bord de ses TGV et Intercités. Il faut simplement enregistrer l’animal et lui prendre un billet moyennant sept euros par trajet.