Prônant une Catalanité sans frontière, les sang et or sont allés chercher ce qui se fait de mieux en Seven de l’autre côté des Pyrénées : Pol Pla. De quoi aborder cette dernière étape du Supersevens dans le Béarn avec ambition, et un seul objectif dans le viseur : la qualification.

Pol Pla, c’est un peu le Antoine Dupont de la sélection espagnole. L’empêcheur de tourner en rond d’un squad ibérique auteur d’une saison folle sur le circuit mondial du Seven World Series, avec une seconde place (devant l’Afrique du Sud, finale perdue 19-5), dans le sillage de son maître à jouer et capitaine de 32 ans.

Bref, vous aurez compris le topo, le natif de Sant Cugat del Vallès – qui a disputé plus de 300 matches avec l’Espagne (148 essais) et les Jeux olympiques 2016 à Rio – est une véritable légende… qui a décidé d’écrire un nouveau chapitre de sa belle aventure avec l’ovale de cuir en sang et or ce week-end à Pau.

Non, pas celui des « Leones », mais bien de l’USAP Sevens, donc ! « C’est un très, très grosse fierté de pouvoir compter Pol dans nos rangs pour la dernière étape, se satisfait l’entraîneur usapiste Anthony Cabaj. Il y a quelques mois que nous sommes en contact, notamment grâce à Jean-Luc Trogno, qui s’occupe de la section seven de Barcelone. Et il a été séduit par le projet, ce lien de catalanité que nous voulons inculquer à l’USAP. Il aurait pu aller à Monaco, comme il l’a déjà fait par le passé, mais il a décliné et a préféré venir chez nous, c’est super. Josep Serres, également international espagnol, voulait venir, mais il est blessé. Mais, tous ces mecs qui nous rejoignent, ça nous motive, et nous donne envie de nous surpasser. »

« Une demi-finale pourrait suffire »

Le surpassement sera le maître-mot pour des Roussillonnais contraints à l’exploit, pour espérer rallier l’Arena et les finales en février prochain. « Une demi-finale pourrait suffire, mais c’est le minimum… Nous avons notre destin entre les mains. L’important sera de prendre les matches les uns après les autres, car Toulouse, ce ne sera pas un tirage facile ». Car, oui, le raccourci semblerait bien trop simple. Oui, le Stade Toulousain (match à 12 h 18 ce samedi, NDLR), ce n’est ni Pau, ni le MHR (en Seven, entendons-nous bien). Mais s’il est bien une chose que le sport ne cesse de nous rappeler à chaque week-end, c’est qu’une fois sur le pré, impossible n’est rien. « Ils n’ont peut-être pas l’expérience des spécialistes de la discipline, mais l’an passé, ils étaient dans les 8. Et puis, c’est une fabrique de champions. Pour nous, aller chercher un quart ne serait pas anodin, nous ne l’avons fait qu’une fois en deux ans. Mais nous avons fait en sorte de construire un groupe qui soit et compétitif, d’expérience, avec le vécu des deux premières étapes, mais surtout plein de fraîcheur. Les mecs ont été bons à Mont-de-Marsan et à Dax, mais cette fraîcheur supplémentaire peut nous apporter une plus value. »

En plus, donc, d’un certain Pol Pla, qui espère bien faire souffler un vent… de fraîcheur, et de triomphe, à l’USAP.

Le groupe : Pierre Chastaing (Gruissan, F1), Yvan Delacruz (Mâcon, N2), Gaël Escribe (Castelnaudary, F1), Mayron Fahy (USAP), Hugo Hacini (Céret Sportif, F1), Samuel M’Foudi (Céret Sportif, F1), Louis Pastor (Céret Sportif, F1), Clément Nouzières (Salanque CR, F2), Ronan Perennou (Antony Métro, F2), Emmanuel Quintane (Les Minots de Provence 7’s), Clément Rodor (AS Monaco Rugby, F2), Ronald Paull Sharma (USAP), Setareki Toganiyadrava (USAP), Romain Verdié (Decazeville, F2).