REPORTAGE – Décidée à venir à bout de la menace représentée par les camps de réfugiés, l’armée israélienne mène une opération de grande ampleur à Jénine et Tulkarem.

Envoyé spécial à Jénine

Sur l’écran de son téléphone portable, Oussama Wahdeh fait défiler, mélancolique, photos et vidéos du camp de réfugiés de Jénine. Elles ont été postées par les quelque 150 membres du groupe WhatsApp « Les déplacés ». Des gens qui, au même titre que cet homme de 37 ans, père de trois enfants, ont été contraints de fuir leur maison depuis le début de l’opération « Mur d’acier », lancée le 21 janvier par l’armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie, territoire militairement occupé par Israël depuis 1967. 

Comme lui, au moins 40.000 personnes ont dû fuir trois camps de réfugiés : outre celui de Jénine, ceux de Nour Shams et de Tulkarem. Des bastions de la « résistance à l’occupation israélienne », où l’armée est décidée à rester « aussi longtemps que nécessaire pour assurer la sécurité des civils israéliens », explique un officier. Elle y a détruit des centaines de maisons, elle y crée de nouvelles routes pour faciliter l’entrée des blindés

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Le Figaro

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