La chute de Tesla en Europe se poursuit. La dégringolade des ventes, portées par les prises de position controversées de son patron Elon Musk, qui n’en finit plus de cacher son attrait pour les idées d’extrême droite, a atteint 42,2% en un an.
En juillet, les ventes de Tesla ont chuté de 40 % dans les 27 pays de l’Union européenne par rapport à l’année précédente. En parallèle, les ventes de son concurrent chinois BYD continuent de progresser, s’emparant de 1,1 % de part de marché des ventes automobiles totales au cours du mois, contre 0,7 % pour Tesla.
Pour les autres constructeurs automobiles, les affaires vont bien. Selon les chiffres publiés jeudi 28 août par l’association des constructeurs ACEA, le marché européen des voitures neuves a rebondi en juillet (+ 7,4 % sur un an) après un net recul en juin (-7,3 %).
Ainsi, un peu plus de 900 000 véhicules ont été vendus dans l’Union européenne, contre environ 850 000 en juillet 2024. Depuis le début de l’année, le marché affiche toutefois une baisse de 0,7 %.
Comment expliquer ce regain des achats ? L’électrique. La hausse observée en juillet portée par les ventes de voitures électriques (+ 39,1 %), hybrides (+ 14,3 %) et hybrides rechargeables (+ 56,9 %), des voitures avec un moteur à essence et une batterie de taille modérée que l’on branche pour la recharger.
Ces évolutions contrastent avec celles des voitures à essence (-12 %) et diesel (-15,2 %) sur la même période. La part de marché des voitures électriques ne s’établit cependant qu’à 15,6 % depuis le mois de janvier, «encore loin de ce qu’il devrait être à ce stade de la transition», précise le communiqué de l’ACEA. Mercredi 26 août, le lobby automobile avait qualifié d’«inatteignables» les objectifs de ventes de voitures électriques en Europe, qui doivent atteindre 100 % en 2035.
Plus en détail, les marchés nationaux présentent des tendances différences. En France (-7,7 % sur un an) les ventes continuent de chuter (-6,7 % en juin). Explication : les acheteurs restent attentistes face à un contexte social et politique compliqué.
Les ventes en Estonie chutent (-40,3 %), et l’Italie (-5,1 %) ralentit sa baisse. L’Espagne (+ 17,1 %), la Pologne (+ 16,5 %), et l’Allemagne (+ 11,1) observent les plus fortes hausses sur un an parmi les gros vendeurs européens de voitures neuves.
Quant au leader européen, la marque allemande Volkswagen, il observe un fort regain des ventes en juillet sur un an (+ 13,7 %), tout comme le troisième vendeur européen Renault (+ 9,4), notamment grâce aux bonnes ventes de Dacia et d’Alpine. Le numéro 2 Stellantis quant à lui reste relativement stable (-0,9 %).
Encore très minoritaires sur le marché européen, les marques chinoises font l’objet de très fortes hausses sur un an, comme BYD (+ 206,4 %) ou SAIC Motor (+ 17,3 %).