C’est certainement un des matchs les plus excitants de la phase de poule de cette coupe du monde entre deux adversaires qui se rendent coup pour coup depuis plusieurs saisons.

C’est un match que les Australiennes et Américaines attendaient avec impatience, avec l’envie d’en découdre une bonne fois pour toutes. En effet, les deux équipes se rendent coup pour coup ces dernières années, jusqu’à leur dernière confrontation le 17 mai dernier comptant pour le Pacific Four Series. Ce jour-là, les Wallaroos s’imposaient sur le score de 27 à 19, prenant ainsi leur revanche sur la saison précédente, mais surtout la fin de match était marquée par le carton rouge reçu par la centre américaine Alev Kelter, coupable d’un stamping peu loyal à moins de deux minutes du coup de sifflet final (la joueuse avait écopé de trois matchs de suspension). Depuis, les deux camps se préparent pour ces retrouvailles en Coupe du monde, tout le monde étant bien conscient qu’il serait décisif dans une poule où l’Angleterre est appelée à faire la loi sans trembler. Adiana Talakai, talonneur remplaçant de l’Australie lors du premier week-end de compétition, ne pouvait pas cacher qu’il y avait de l’électricité dans l’air en ce début de semaine : « Il y a certainement quelques histoires en suspens. Mais nous sommes calmes, sereines, concentrées sur notre mission, sur et en dehors du terrain. Je sens surtout que l’équipe est déterminée. Je ne veux pas dire qu’il n’y a pas de nervosité, mais je ressens surtout du calme autour de l’équipe. Personne ne se réveille avec les cheveux hérissés, en se disant : « Oh mon Dieu, on doit affronter cette équipe américaine ». Nous sommes prêtes à nous battre, voilà tout. » Les Australiennes sont pourtant conscientes de jouer un match décisif pour atteindre les quarts de finale et redoutant leur adversaire, notamment en raison de la puissance physique des Américaines qui peut leur permettre de rivaliser même si les Wallaroos proposent certainement un rugby plus abouti.

Les Américaines gardent confiance

Surtout, les Australiennes se méfient de la révolte adverse puisque les États-Unis ont été balayés par l’Angleterre lors du match d’ouverture de cette Coupe du monde. Néanmoins, les Américaines n’ont pas perdu confiance pour ce deuxième match, s’accrochant à leurs trois succès lors des cinq dernières confrontations face à l’Australie et par un premier match perdu finalement en toute logique malgré un score peu flatteur (69-7), comme l’avouait l’entraîneur principal Sione Fukofuka : « Je pense que nous avons bien joué contre la meilleure équipe du monde, mais la discipline est un point sur lequel nous allons devoir travailler. Nous devons aussi être plus précis dans les moments clés et convertir cela en points. Nous ne devons pas laisser passer nos opportunités. Nous sommes toujours dans la course, nous pouvons encore décrocher les deux victoires nécessaires pour nous qualifier pour les quarts de finale. J’espère que nous pourrons exploiter tout notre potentiel contre l’Australie, avec une prestation collective satisfaisante pendant 80 minutes, et ensuite nous donner une chance contre les Samoa. »

Dans cette semaine si particulière où le sort des deux équipes sera scellé samedi soir (même si l’Australie aura toujours une chance de se qualifier en cas de défaite en remportant son dernier match face à l’Angleterre), les deux équipes ont surtout cherché à se rassurer pendant cette semaine, en affichant une confiance exacerbée avant d’entrer dans l’arène de York, à l’image de l’Américaine Charli Jacoby, pilier d’Exeter quand elle n’est pas en sélection, qui n’a aucun doute sur le résultat final : « Si on met la même intensité, si on garde le même rythme et le même impact physique que face à l’Angleterre, je suis persuadé que nous aurons quinze ou vingt points d’avance sur les Australiennes. » Rien que ça.

États-Unis – Australie

Samedi 20 h 30 – York – TFX

Arbitre : Mme Cox (Angleterre)