L’évêque de Nantes et le directeur diocésain de l’Enseignement catholique de Loire-Atlantique ont révélé, ce vendredi 29 août, avoir reçu des témoignages d’abus sexuels au lycée Saint-Stanislas de Nantes. Des faits qui se sont déroulés sur une très longue période, des années 1958 à 1995.

« Je vous parle avec gravité et émotion », voici comment l’évêque de Nantes, Monseigneur Percerou a débuté la conférence de presse organisée, ce vendredi 29 août, sur des révélations d’abus sexuels au sein d’un établissement scolaire catholique de Loire-Atlantique. Cet établissement, c’est le lycée Saint-Stanislas, à Nantes. Des faits qui se sont produits sur une longue période, de 1958 à 1995. Les auteurs présumés sont des prêtres et un surveillant de l’établissement.

Cinq prêtres et un surveillant mis en cause

Il a fallu attendre le début de l’année 2024 pour qu’une famille demande que lumière soit faite, suite au décès d’un de ses membres. Une personne qui a confié avoir été victime de « sévices, dans les années 1990 à l’internat ». D’autres victimes se sont alors manifestées. Elles disent avoir subi des viols, des attouchements, des agressions sexuelles, commis à l’internat et lors d’un camp de vacances. Elles sont dix au total, neuf garçons et une fille – collégiens et donc mineurs au moment des faits – et elles mettent en cause cinq prêtres et un surveillant. Tous sont aujourd’hui décédés.

« Nous sommes là pour dire notre soutien aux victimes, mais aussi notre honte »

Des faits condamnés, à la fois par l’évêque de Nantes et le directeur de l’enseignement diocésain, qui veulent s’appuyer sur cette nouvelle affaire d’abus sexuels au sein d’un établissement catholique pour permettre à la parole de se libérer encore davantage. « Nous ne sommes pas là que pour dire notre soutien aux victimes. Nous sommes là pour dire notre honte aussi. Il faut que d’autres victimes se manifestent », insiste Monseigneur Percerou. Il lance d’ailleurs un appel à témoignage à destination de tous les établissements catholiques de Loire-Atlantique et des autres séminaires.

En parallèle, des recherches vont être entamées « dans les archives de Saint-Stanislas pour comprendre le mécanisme mis en œuvre. Quelle est la dimension systémique de ce qui a pu être commis dans un ou plusieurs de nos établissements ? », questionne Monseigneur Percerou.