Comme chaque après Grand Prix, Gigi Dall’Igna a pris la
plume sur LinkedIn. Fidèle à son style mesuré mais incisif,
l’ingénieur de Ducati Corse a livré son analyse du week-end de
Balaton Park : un nouveau triomphe pour Marc Marquez, un calvaire
pour Pecco Bagnaia, et des adversaires de plus en plus
menaçants.
Pour l’ingénieur vénitien, les mots semblent se répéter… mais la
réalité est implacable : « il n’y a rien à ajouter à ce qui a
été dit et écrit depuis le début de la saison sur la force de Marc
Marquez. Tous ces résultats ne sont que la confirmation
d’un champion retrouvé. »
Et il insiste : « on ne s’habitue jamais à la victoire,
et nous devons la célébrer à chaque fois comme si c’était
la première, à la fois pour stimuler notre
enthousiasme et pour honorer son immense
talent. »
Une façon de rappeler que, même en pleine série victorieuse,
Ducati ne doit pas céder à la routine.
Ducati célèbre… mais reste lucide
Dall’Igna a pris soin de remercier ceux qui
travaillent loin des caméras : « nous devons savourer
pleinement ces moments et exprimer notre immense gratitude
à tous ceux qui, par leur précieux travail en coulisses, ont
contribué au développement de notre projet avec le plus
grand engagement. Loin des projecteurs et de l’agitation
médiatique, un grand merci à toute l’équipe de Ducati Corse.
»
Gigi Dall’Igna :
« nous croyons en Pecco, et il le
sait »
Il a également tenu à replacer les succès dans un contexte de
compétition relevée :
« La diversité des marques rivales au classement final
témoigne de la compétitivité de nos adversaires et
ajoute encore plus de valeur à nos victoires. C’est pourquoi il
convient de souligner le podium 100 % Ducati en course
Sprint, où les deux pilotes VR46 ont démontré la force de
l’équipe et de leurs pilotes. »
Le ton change radicalement lorsqu’il s’agit du double champion
MotoGP de la marque, soit
Pecco Bagnaia :
« Ce fut un week-end très difficile pour Bagnaia, des essais
aux qualifications, puis jusqu’au Grand Prix. Il n’y a eu
qu’un seul point positif, mais il était important : le
feeling qu’il a ressenti en course grâce aux importants changements
de réglages effectués après les qualifications. »
Selon Dall’Igna, l’essentiel n’est plus le
résultat brut :
« Ce qui compte maintenant, ce n’est pas le résultat en
course en lui-même, mais le feeling qu’il a retrouvé sur la moto.
Les résultats ne viendront que lorsqu’il aura pleinement
retrouvé la confiance nécessaire, ce qui implique aussi de
s’habituer à faire des choses qui devraient être normales, mais que
le système précédent ne lui permettait pas de faire. »
Et la conclusion est claire, presque paternelle :« la
prochaine étape sera donc importante pour confirmer le chemin
choisi : nous attendons ce moment avec impatience.
Nous croyons en Pecco, et il le sait. »