En déplacement en France, le chancelier allemand a indiqué suivre de très près la situation politique alors que le gouvernement pourrait tomber pour la deuxième fois en moins d’un an.
Le chancelier allemand Friedrich Merz s’est déclaré vendredi «un peu préoccupé» par la situation politique en France, notamment pour la stabilité de la zone euro, alors que le gouvernement français jouera sa survie lors d’un vote de confiance le 8 septembre. «Nous suivons de très près la situation politique en France et parfois nous sommes un peu préoccupés, pour tout vous dire», a déclaré Friedrich Merz, dans une interview diffusée par la chaîne française LCI.
«Mon interlocuteur, en matière de coopération franco-allemande c’est le chef de l’État (Emmanuel Macron)», a poursuivi le chancelier allemand, qui s’exprimait à l’issue d’un conseil des ministres franco-allemand organisé à Toulon, dans le sud-est de la France.
«Nous avons une monnaie commune»
«Je veux que l’on continue de renforcer cette coopération (franco-allemande) et que pendant les deux ans qu’il (Emmanuel Macron) lui reste de mandat, nous puissions continuer de prendre des décisions importantes, indépendamment des problèmes de politique intérieure momentanés qui peuvent nous inquiéter», a souhaité Friedrich Merz. «Je ne veux pas m’immiscer dans la politique intérieure française. Mais nous avons une monnaie commune qui doit être stable. C’était notre promesse il y a 25 ans, rappelez-vous», a-t-il ajouté.
Même si elle a assoupli sa position depuis l’arrivée au pouvoir de Friedrich Merz, l’Allemagne milite traditionnellement pour un strict respect des contraintes budgétaires fixées par les traités européens instituant une monnaie unique. Le premier ministre français François Bayrou a pour sa part annoncé lundi engager la responsabilité de son gouvernement, minoritaire à l’Assemblée, pour engager un désendettement de la France et fixer un cap budgétaire pour 2026.