Comme annoncé d’emblée, lors de l’officialisation de sa constitution, l’alliance des partis de la droite et du centre en vue des Municipales 2026 à Saint-Etienne, va déterminer sa tête de liste via un sondage. « Saint-Etienne Ensemble 2026 » l’a confié à l’Ifop qui devrait l’effectuer par téléphone avant le 8 septembre. Il doit départager cinq personnalités, représentant cinq des sept formations.
©If Saint-Etienne / Xavier Alix
Il en aurait été, à tous les coups. Mais l’éviction d’Eric Le Jaouën, représentant initialement Horizons au sein de l’alliance de sept partis de la droite et du centre officiellement lancée en mai dernier en vue des Municipales 2026 à Saint-Etienne a enlevé un des choix à faire pour accoucher d’une tête de liste commune. Le comportement de l’ex-président du Medef Loire a été jugé trop « perso » par ses ex alliés et donc en violation de la charte signée par chaque formation constituant « Saint-Etienne Ensemble 2026 ». Lui argue d’un regroupement trop superficiel, basé sur le seul rejet de Gaël Perdriau et dont la détermination du meneur est jouée d’avance…
Mais au niveau national, Horizons, du moins selon le collectif « Saint-Etienne Ensemble 2026 », aurait confirmé son soutien à ce dernier après le départ d’Eric Le Jaouën sans pour autant dépêcher un nouvelle personnalité, la représentation départementale du parti se disant, elle, solidaire de celui qui reste son candidat… Question fatalement épineuse ici comme ailleurs, d’autant plus lorsqu’il s’agit de former une alliance, la détermination de la tête de liste ne fissura pas cette dernière pour cause d’egos malmenés, assure Saint-Etienne Ensemble 2026. La charte signée il y un peu plus de 3 mois engage moralement à accepter le résultat et poursuivre l’œuvre d’union jusqu’au bout. Le sondage auprès des Stéphanois annoncé fin mai – plutôt qu’une sorte de primaire interpartis extrêmement complexe à réaliser –, devrait avoir lieu d’ici le 8 septembre afin d’éviter tout télescopage avec une prochaine actualité politique nationale ardente. Probablement à partir du 4, nous précisait hier Lionel Boucher, représentant l’UDI.
4 000 à 5 000 échanges téléphoniques
L’ex adjoint de Gaël Perdriau, exclu de la majorité municipale en juin 2023, longtemps bras droit de Gilles Artigues, est des cinq noms qui seront donnés au choix pour incarner cette tête de liste. Comme le suggérait une récente vidéo de présentation personnelle sur la page Facebook de Saint-Etienne Ensemble 2026 semblant en annoncer d’autres (« présentation de nos candidats »). Renseignement pris, Lionel Boucher nous indique que chaque personnalité souhaitant y aller aura en effet bien droit à sa vidéo, comme celle déjà publiée devant Geoffroy-Guichard par Dino Cinieri, représentant des LR. L’ancien député Quentin Bataillon le sera, lui, pour Renaissance tout comme Zahra Bencharif pour le Parti Radical de Gauche ainsi qu’Alain Berthéas pour le Parti Radical tout court. Même si on peut déjà considérer que cela va probablement se jouer entre les trois premiers cités : l’idée est de montrer que chacun a et aura sa place dans cette union. De quoi, peut-être aussi, faire référence quant au poids de cette même place s’il y a suite…
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A ce propos, le Modem – autre parti de cette alliance – se trouve, lui, dans l’impossibilité de présenter une personnalité. Et pour cause : son cachet national apporté à l’union est assuré par Emmanuel Mandon, député du Gier. Alors que sa présidente Loire, Stéphanoise, elle, Siham Labich, adjointe de Gaël Perdriau, reste de la trentaine de ses fidèles… Pour ce qui est des cinq têtes de listes potentielles donc, elles seront déterminées par un sondage donc confié à l’Ifop à « la démarche scientifique ». De 4 000 à 5 000 échanges téléphoniques avec des Stéphanois inscrits sur les listes électorales – et non les adhérents sinon sympathisants des partis – et ayant l’intention d’aller voter aux municipales doivent être effectués à partir de jeudi prochain. 600 à 800 réponses jugés « valides » par l’Ifop seront tirées : « Il s’agit d’être le plus représentatif bien sûr de la composition sociale – âge, CSP, quartiers, sexe – de Saint-Etienne, nous précise Lionel Boucher. Ce sont des pros, on doit leur faire confiance pour cela. Évidemment, des électeurs qui nous seraient hostiles peuvent potentiellement répondre n’importe quoi. Mais l’Ifop est rodé. »
C’est d’ailleurs apparemment pour cette raison et tendre à sélectionner des réponses les plus cohérentes possibles, que la question principale – qui pour mener cette alliance ? – arrive en dernier, après trois autres interrogeant la notoriété, la popularité, la capacité à faire un bon maire des cinq personnalités. Avant, donc, la quatrième : « Qui pour vous, en vue des Municipales, des noms cités est le mieux placé pour conduire cette liste d’union de la Droite à la Gauche modérée ? » Le résultat du sondage devrait être proclamé environ deux semaines après qu’il ait été achevé. Soit potentiellement en plein procès de l’affaire de chantage à la vidéo intime qui doit se tenir du 22 au 26 septembre à Lyon…