La 3ème étape de The Ocean Race Europe entre Carthagène et Nice (650 milles) a offert aux équipages un long exercice de patience dans les petits airs méditerranéens.

Si Biotherm, une fois encore, a dominé les débats devant Holcim-PRB, Allagrande Mapei a terminé troisième et offert son premier podium en IMOCA à Ambrogio Beccaria. Retour sur cette première étape 100% méditerranéenne.

Carthagène – Nice :

Dès le départ, la flotte s’est retrouvée piégée dans les petits airs de l’archipel des Baléares sous un vent faible de Nord-Est, obligeant les IMOCA à enchaîner les manœuvres. Dans ce ballet de virements au ras d’Ibiza et de Majorque, Allagrande Mapei s’est accroché, souvent en 3ᵉ ou 4ᵉ position derrière Biotherm et Holcim – PRB, Ambrogio Beccaria et l’équipage soignant chaque trajectoire pour ne pas se laisser distancer.
Le lendemain, la régate s’est transformée en casse-tête au large de Majorque : molles, zones déventées et même quelques reculs forcés ont ralenti la flotte. Allagrande Mapei a retrouvé son duel du leg 2 avec Malizia, tous deux contraints de gérer un retard qui s’élevait à une trentaine de milles. Mais à l’aube, une bascule et un renforcement du Nord-Est ont permis de relancer la machine.
La Méditerranée a ensuite offert son lot de contrastes : beaucoup de près dans une mer hachée, puis quelques précieux bords de reaching permettant à Allagrande Mapei de recoller au duo de tête. Au large de Porquerolles, l’équipage a même osé venir titiller Biotherm et Holcim – PRB, mais l’infernal tandem est resté imprenable.
Il ne restait plus qu’à défendre la troisième marche du podium face à la pression constante de Paprec Arkéa. L’équipage d’Allagrande Mapei a réussi à conserver l’avantage jusqu’à l’arrivée, dans la Baie des Anges, au terme d’un dernier bord très léger et particulièrement incertain.
À 06h32 précises, après 2 jours, 17 heures, 32 minutes et 19 secondes de course, Allagrande Mapei coupa la ligne d’arrivée à la 3e place. La Méditerranée aura tenu toutes ses promesses : exigeante, imprévisible et le théâtre d’une belle confirmation pour Ambrogio Beccaria, Thomas Ruyant, Morgan Lagravière, Abby Ehler et Pierre Bouras, récompensés par 5 points et un premier podium.

Ambrogio Beccaria :

« Après un début particulièrement compliqué, voici enfin le premier podium d’Allagrande Mapei. Et nous l’avons atteint de la meilleure manière, en y allant crescendo, étape après étape. C’est toujours plus agréable de monter que de descendre, et il reste encore deux marches… ce serait un rêve de continuer sur cette progression.
La Méditerranée est une mer anarchique, imprévisible mais incroyable. Il faut beaucoup d’instinct, parfois oublier l’ordinateur et regarder les nuages. C’est la mer où j’ai grandi, et cette étape méditerranéenne a encore été une leçon.
L’équipage a mis une énergie de dingue sur cette étape. Thomas, hors quart, a géré la navigation en permanence ; Morgan a réglé et barré comme un fou ; Abby a été impressionnante et inspirante, super solide à chaque manœuvre ; moi, j’étais un peu le couteau suisse, à l’aise en vitesse et en trajectoire, avec ce rôle de motiver et de remettre du charbon quand il faut. Notre système de quart a mieux fonctionné, et on a su gérer notre énergie. Le bateau a encore des trous de performance, mais on le connaît bien, on sait quand dégainer pour avoir une aisance que d’autres n’ont pas. Heureusement il y a eu du vent, et ça nous a permis de faire un beau résultat ».

Thomas Ruyant :

« Étape intense et pleine de défis ! Les phénomènes météo venus de l’Atlantique ont rendu la Méditerranée particulièrement dynamique, avec des orages qui ont compliqué la lecture de la mer, ce qui a été encore plus intéressant. Tout au long de l’étape nous avons su nous adapter avec ce que nous avions et avec nos concurrents pour être toujours dans le match. Allagrande Mapei est un bateau conçu pour le large et le portant, plus adapté pour le format Vendée Globe. Face à nous, nous avons des bateaux très polyvalents menés par des équipages solides : une belle motivation pour exploiter au mieux nos forces. A bord, le système de quart progresse, et nous continuons à l’affiner. À quatre, l’organisation est un défi, surtout dans une météo aussi changeante Les étapes sont courtes, les escales aussi, et c’est peut-être là le piège. La course est encore longue, toutes les étapes comptent, et on repart déjà dimanche pour Gênes où nous nous savons attendus « .

Nice – Gènes : départ dimanche 30 août à 17h.

Pour cette étape, le leg jumper d’Allagrande Mapei est Stefano Deri, directeur des ventes de MAPEI Italie. Né et ayant grandi à Savone, il est passionné par la mer et navigue depuis sa tendre enfance : « En grandissant, j’ai continué à vivre la mer sous toutes ses formes : depuis le petit bateau pilote dans le port de Savone, jusqu’aux dériveurs, au windsurf, aux régates, pour finalement devenir armateur de petits voiliers. »
« Lorsque l’on m’a proposé de participer en tant que jumper, je n’ai pas hésité : c’était une occasion unique de monter à bord d’un IMOCA 60 et de faire partie d’une équipe de super-voileux. Le projet “Allagrande Mapei” est un projet que je suis avec enthousiasme depuis le début. J’aime qu’une grande entreprise choisisse la voile pour se raconter : c’est un sport qui enseigne des valeurs universelles comme la planification, l’adaptation, la résilience, le travail d’équipe et la responsabilité. »
« La voile est bien plus qu’un geste technique : c’est une métaphore de la vie, de la capacité à faire face à l’imprévu, du respect de la nature, de la force de se mettre en jeu chaque jour. À cet égard, il me semble pouvoir apporter, même par un petit geste comme le saut du bateau au départ, ma contribution à une aventure extraordinaire ».

Le départ de la quatrième étape entre Nice et Gènes (Italie) sera donné ce dimanche 30 août à 17h et l’équipage composé d’Ambrogio Beccaria, Thomas Ruyant, Morgan Lagravière, Manon Peyre et Pierre Bouras.

Retrouvez plus d’informations sur le projet Allagrande Mapei Racing d’Ambrogio Beccaria sur www.allagranderacing.com 

À propos de MAPEI

Fondé en 1937 à Milan, MAPEI est aujourd’hui l’un des principaux fabricants mondiaux de produits chimiques pour l’industrie du bâtiment et a contribué à la construction de nombreux ouvrages architecturaux et d’infrastructure dans le monde. Avec 98 filiales opérant dans 59 pays et 106 usines de fabrication dans 42 nations différentes, le Groupe emploie environ 13 200 personnes dans le monde.
Le chiffre d’affaires consolidé du groupe MAPEI s’élève à 4,4 milliards d’euros en 2024. Les fondements du succès de l’entreprise sont la spécialisation, l’internationalisation, la R&D et le développement durable.

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