Il y a le petit Marcel Pagnol arborant les deux bartavelles tirées par son père. Puis la Fanny de la pétanque qui montre ses fesses. Un peu plus loin, c’est une cigale, un lézard et une citation de Jean Giono : « Tout ce que vous entassez hors de votre cœur est perdu. » On reconnaît aussi Frédéric Mistral, Fernandel, Raimu et le Ugolin de Manon des sources. Tous sont gravés dans la roche.
Non, nous ne sommes pas dans un musée ou une galerie d’art, mais en pleine nature, à 20 minutes de marche du sommet du Garlaban. C’est sur un plateau rocailleux, à quelque 600 mètres d’altitude, que s’étend le « circuit des roches gravées ». Les jours d’affluence, des centaines de randonneurs y promènent leurs baskets, en s’interrogeant : mais qui a donc réalisé ces gravures ? Et pourquoi ?
Eh bien, c’est un artiste aubagnais, Louis Douard, « 86 ans depuis le mois de juillet ». N’ayant « pas eu de famille », le graveur considère le Garlaban « comme [son] grand-père ». Ce sommet, il le fréquente depuis toujours : « Enfant, j’y montais avec les copains. À l’époque, on marchait beaucoup. Depuis Aubagne, on allait à pied jusqu’à Cassis pour prendre le bain dans la mer, puis on revenait », se souvient celui qui a f…