Des stages sont organisés cette semaine, avant la rentrée scolaire, à l’initiative d’associations comme la Peep.

>Stylos et trousses sont déjà sortis, une semaine tout pile avant la rentrée scolaire, le 1er septembre. À la maison de la Peep, dans le quartier des Eaux-Claires, à Grenoble, 70 élèves sont inscrits à des stages de pré-rentrée. Par groupe de 5 ou 6, collégiens ou lycéens travaillent les mathématiques ou la physique-chimie. « C’est pour ces matières qu’il y avait le plus de demandes », explique Jean-Baptiste David, salarié de la Peep à Grenoble. L’association de parents d’élèves a mis en place ces stages de pré-rentrée depuis environ cinq ans, en complément de l’aide aux devoirs et d’autres stages, le reste de l’année. La structure de Bourgoin-Jallieu fait de même, ainsi que d’autres associations, commeMa Chance moi aussi, à Échirolles.

Une remise en forme

« J’ai un peu de difficulté en physique-chimie, reconnaît Camélia, venue participer à cette session de cours. Je ne voulais pas commencer l’année avec un handicap. » Comment se sent-elle de rattaquer les cours avant les autres camarades ? « Cela me fait bizarre, car je me vois toujours en vacances », admet-elle. Pour autant, l’idée n’est pas de mettre la pression, assure en souriant Benjamin Virone, professeur : « C’est de la remise en forme. Nous n’avons pas d’objectifs particuliers. » Alors, pour aider les élèves à reprendre des automatismes, cet autoentrepreneur rappelle comment manipuler des formules mathématiques. « Les jeunes ont du mal à poser des questions, remarque le professeur. Ils ont l’habitude d’être à 30 en classe, alors que là, nous avons le temps de nous arrêter si quelqu’un n’a pas compris quelque chose. »

Une association d’utilité publique

Les stages, ouverts aux quelque 900 adhérents de la Peep à Grenoble et autour, sont complets, malgré le coût. « Nous sommes une association d’utilité publique, nous proposons ce service au moins cher », souligne Naïm Schneyders, salarié de la structure iséroise. Le père de Camélia, Brahim, a souhaité qu’elle prenne ces cours : « Ils ont un coût, mais cela le vaut. C’est pour son avenir. »