Et si les Françaises et les Français retrounaient aux urnes pour des élections législatives anticipées… C’est un scénario plausible si François Bayrou n’obtient pas la confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre. En cas de dissolution et d’élection, le RN allié au parti d’Eric Ciotti serait largement en tête au premier tour, avec 31% des voix, et pourrait bénéficier d’un affaiblissement du « front républicain » au second, selon un sondage Elabe pour BFM TV et La Tribune Dimanche.
Selon cette enquête, réalisée jeudi et vendredi, donc après l’annonce surprise lundi d’un vote de confiance à l’Assemblée le 8 septembre, le Rassemblement national obtiendrait autour de 31% des voix selon les hypothèses (33% aux législatives de juin 2024) et Reconquête 5%.
Flou au second tour
La gauche obtiendrait 23,5% des suffrages si elle était unie (28% en juin 2024). Si elle était divisée, une alliance entre les socialistes, écologistes et communistes recueillerait 16,5% des voix contre 10% pour les Insoumis. Les divers gauche auraient entre 5 et 6,5% des voix.
Le bloc central Ensemble (Renaissance, MoDem et Horizons) serait le grand perdant avec seulement 14% des voix, soit près de 7 points de moins qu’en 2024. Les LR obtiendraient de leur côté 10,5% des voix.
Un front fissuré ?
Au second tour, le RN pourrait bénéficier d’un front républicain moins puissant qu’en 2024. Celui-ci est rejeté par 57% des électeurs (31% de ceux d’Ensemble et 19% des électeurs du Nouveau Front populaire). En 2024, ce front républicain avait privé le RN de plusieurs dizaines de députés au second tour.
Ce sondage a été réalisé sur la base d’intentions de vote portant sur une offre politique homogène dans toutes les circonscriptions alors qu’en 2024 Ensemble n’avait présenté des candidats que dans 80% des circonscriptions, LR dans 60% et que Reconquête était peu présent.
Il a été réalisé par internet du 28 au 29 août auprès d’un échantillon représentatif de 1.678 personnes, dont 1.563 inscrites sur les listes électorales.