À chaque anniversaire, des hommages ont lieu : révolution française, commune de Paris, mai 68, etc… mais bien souvent on ne prend en compte celles et ceux qui sont vraiment concernées.

Nous avons donc décidé de prendre la parole ce soir au nom de celles et ceux qui ne sont pas là. Les ouvriers, les artisans, les agriculteurs, les chômeurs… Tout celles et ceux qui représentaient déjà en 1525, les gens ordinaires.

Nous souhaitons nous aussi, gens ordinaires, saluer nos frères et sœurs du XVIe siècle qui ont tenté l’impossible.

Nous remercions par ailleurs chaleureusement tous ces historiens et historiennes, amateurs et professionnelles, qui se démènent pour amener jusqu’à

nous ces Histoires de celles et ceux d’en bas. Cette histoire populaire qui ne peut que déplaire au roman national et même régional. L’histoire des vaincu⋅es.

Nous voulons vous faire savoir que nous sommes celles et ceux qui aujourd’hui grondent face à la précarité toujours plus renforcée. Même si nous paraissons peut-être rustres, sachez que nous sommes du même terreau que les insurgées de 1525 et de toute celles et ceux qui, depuis 500 ans, luttèrent parfois jusque la mort.

Le président de la Communauté Européenne d’Alsace, a pris la parole pour saluer ces révolutionnaires. Sachez que ces révolutionnaires ne lui rendent pas la pareil. Nous ne pensons pas que l’état, qu’il soit celui de Paris ou celui de Strasbourg, ne travaille pour l’entraide et la solidarité et pour que ce monde aille mieux. Nous donnerons un seul exemple, celui-du revenu de solidarité active, qui permet à la limite de survivre dans un environnement devenu impraticable pour bon nombre des plus pauvres. C’est bien la CEA qui mène une véritable chasse aux pauvres, en pratiquant des contrôles intrusifs et irrespectueux aux allocataires du RSA. Contrôle qui les amène bien souvent vers moins d’autonomie, moins de confiance en soi et surtout bien plus de précarité.

Rappelons nous alors de 1525 et mettons en garde ceux qui jouent avec le feu social, qui parfois s’emballent, comme nous l’avons vu avec la révolte des gilets jaunes, comme nous le voyons avec le mouvement des agriculteurs et des agricultrices, mais aussi lorsque les quartiers populaires s’embrasent.

N’oublions pas que toutes ces étincelles pourraient un jour aboutir au renversement total de l’ordre établi, pour un monde meilleur. comme le désiraient celles et ceux de 1525.

Salut à vous ami⋅es insurgé⋅es de 1525