L’enseignement catholique français n’en a pas fini avec les accusations. Dans l’œil du cyclone depuis les révélations de la tentaculaire affaire Bétharram, l’église continue de voir des plaintes émerger de toute la France. Aux quatre coins de notre pays, les victimes décrivent les sévices subis pendant des années et perpétrés par des hommes de foi : agressions sexuelles, viols, coups, châtiments.
A quelques jours de la rentrée scolaire, une nouvelle affaire vient d’éclater. Ce vendredi, le diocèse de Loire-Atlantique a révélé qu’un établissement d’enseignement catholique de Nantes avait été le théâtre de faits criminels. Il s’agit du collège-lycée Saint-Stanislas, implanté dans le quartier Talensac et aujourd’hui fréquenté par des familles plutôt aisées.
Les prêtres visés sont tous morts
D’après le directeur diocésain, les faits se seraient produits entre 1958 et 1995. Ils impliqueraient cinq prêtres et « au moins un membre du personnel éducatif ». Les six personnes mises en cause seraient aujourd’hui toutes décédées. A ce jour, dix victimes auraient signalé des faits. Un homme, qui avait confié les sévices subis à sa famille, s’est suicidé.
Un appel à témoignages a été lancé par les responsables du diocèse, qui invitent les personnes ayant fréquenté l’établissement et qui auraient été témoins ou victimes à se signaler. Un message sera diffusé sur les réseaux sociaux.