Dans un nouveau développement diplomatique, l’Union européenne a appelé les États-Unis à reconsidérer leur décision de refuser des visas à des responsables palestiniens qui envisagent d’assister aux travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre prochain.
Cette position a été exprimée lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du bloc à Copenhague, où la responsable de la politique étrangère de l’Union, Kaia Kallas, a déclaré : « Notre demande urgente est de reconsidérer cette décision, sur la base du droit international ». Elle a ajouté que la situation à Gaza n’était plus tenable, soulignant que plusieurs pays européens avaient pris des mesures sérieuses contre le gouvernement israélien.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères danois, Lars Løkke Rasmussen, a déclaré que « l’Israël sape actuellement la solution à deux États par ses actions à Gaza », affirmant le refus absolu de son pays de la narration de soutien à Hamas.
Le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, a annoncé avoir envoyé un message à la responsable de la politique étrangère de l’Union européenne concernant la nécessité d’une action européenne globale sur la bande de Gaza. L’Espagne a proposé un plan d’action en cinq points :
Interdiction des ventes d’armes européennes à Israël
Élargissement des listes de sanctions pour inclure ceux qui entravent la solution à deux États
Soutien financier à l’Autorité palestinienne et affrontement de la rétention par Israël des fonds palestiniens
Conformité aux décisions de la Cour internationale de justice et à ses avis consultatifs
Suspension complète de l’accord entre l’Union européenne et Israël
Le ministre espagnol a confirmé que « la majorité des pays européens reconnaîtront bientôt l’État de Palestine », soulignant que l’Espagne était parmi les précurseurs de cette voie. Il a ajouté qu’environ 10 autres pays devraient annoncer leur reconnaissance de l’État de Palestine.
Il a également souligné que priver la délégation palestinienne de participer aux réunions des Nations Unies est « inacceptable », considérant que cette question bénéficie d’un consensus international et que l’Union européenne doit en être le défenseur.
Ces développements interviennent à un moment où les condamnations internationales des conditions à Gaza se multiplient, alors que des organisations humanitaires mettent en garde contre une catastrophe humanitaire qui s’aggrave dans la région assiégée, où des milliers de personnes souffrent de famine et d’un manque aigu d’aide humanitaire essentielle.