IDRISS BIGOU-GILLES / AFP
Quelque 2 000 personnes se sont rassemblées pour une rave party ce samedi 30 août à Fontjoncouse (Aude), en plein dans le massif des Corbières touché début août par un gigantesque incendie.
FRANCE – Le lieu était ravagé par les flammes il y a quelques semaines encore. Pourtant, quelque 2 000 personnes se sont rassemblées pour une rave party dans la nuit de vendredi 29 à ce samedi 30 août à Fontjoncouse (Aude), en plein dans le massif des Corbières touché début août par un gigantesque incendie, a rapporté la préfecture.
Le préfet de l’Aude, Alain Bucquet, a condamné « avec la plus grande fermeté ce rassemblement aussi dangereux pour les participants qu’indigne pour les habitants directement frappés par l’incendie ». « Venir faire la fête là où des gens ont souffert, tout perdu, cru qu’ils allaient mourir a un caractère indécent ! », a-t-il ajouté dans un communiqué.
« C’est malheureux parce que c’est quand même après un incendie. On a quasiment tout perdu. Voir des gens qui viennent faire la fête là où les autres ont tout perdu, c’est honteux, ils ne respectent rien », a déploré sur BFMTV le maire de Fontjoncouse, Christophe Tena.
Une zone déclarée « interdite »
Les gendarmes « sont fortement mobilisés » face à des participants à la rave « dont plusieurs ont fait preuve d’hostilité », note le communiqué de la préfecture. Un photographe de l’AFP a pu constater sur place une forte présence policière bloquant tout accès à la rave désormais en cours.
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La zone où se déroule la fête « est interdite par arrêté préfectoral à toute circulation […], du fait de sa dangerosité et du risque incendie qui demeure sévère », rappelle la préfecture. Le préfet « appelle les participants à quitter les lieux immédiatement », ajoute le communiqué.
Le feu du 5 août, parti de la commune de Ribaute à une vingtaine de kilomètres de Fontjoncouse, a parcouru 16 000 hectares et détruit 36 habitations, tuant une personne. Il ne s’est éteint officiellement que le jeudi 28 août dernier, après trois semaines de combat mené par les pompiers.
C’est le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon la Base de données gouvernementale des incendies de forêt en France (BDIFF) qui répertorie depuis 1973 la surface totale parcourue par les flammes.