Alors que le marché d’été fermera ses portes ce lundi 1er septembre (20 h), le club montpelliérain et son président Laurent Nicollin sont face à plusieurs inconnues.
Alors qu’il se demande comment régler le problème de ses débuts de match, le Montpellier HSC pense aussi à la fin. Celle du mercato d’été, dont les portes se refermeront en France lundi soir, à 20 heures. Ultimes retouches, derniers départs : tenu en échec par Amiens vendredi (1-1), écartelé en ce début de championnat entre reconstruction et attentes, la Paillade mettra fin dans un peu plus de 24 heures à certaines zones d’ombre.
Elles entourent notamment l’avenir de Téji Savanier, Tanguy Coulibaly ou Becir Omeragic, trois noms qui reviennent en boucle au bout d’un mercato d’été très actif dans le sens des départs (16) mais aussi des arrivées (8). « Il n’y a pas d’offre. Si cela se fait tant mieux, si cela ne se fait pas tant pis. C’est comme ça, c’est la vie », a répondu le président Laurent Nicollin, après avoir rejeté des propositions de prêt pour ces éléments.
Pour Coulibaly et Savanier, la loi de l’offre et de la demande
Après avoir refusé Dallas (MLS) cet été, Coulibaly semble ainsi parti pour boucler son contrat à Montpellier en juin prochain. À moins d’un retournement de dernière minute. Le constat serait le même pour Savanier. Depuis que ses ex-coéquipiers (Chotard, Ferri, Lecomte, Khazri…) ont quitté le navire, il est le dernier des cadres du cauchemar. Inévitable début juin, souhaité par toutes les parties, son départ se heurte désormais à l’incontestable loi de l’offre et de la demande.
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Vendredi, après son entrée décisive et son coup franc somptueux, le meneur de 33 ans a évoqué du bout des lèvres sa situation. « Il me reste encore un an de contrat. On verra ce qui arrive. On va essayer de faire le mieux possible cette saison », a soufflé Savanier. Avant de sourire avec sa malice habituelle : « Mon souhait ? Il ne faut pas trop poser de questions sur ça », a-t-il botté en touche.
Omeragic « jamais dans l’optique de partir pour partir »
Si Savanier ne rentre pas pour l’heure dans les plans de son coach, par manque de vitesse ou par souci tactique selon le technicien, Becir Omeragic représente l’exact opposé. Replacé au milieu de terrain, le Suisse est un pilier de l’équipe de Camara, qui n’a jamais caché son affection pour le joueur. Le brassard de capitaine, confié cet été, en est une preuve. Son désir de le conserver, une autre.
Inconcevable il y a peu, une saison supplémentaire de l’international helvète, lié au MHSC jusqu’en 2028, prend de plus en plus d’épaisseur. « Je n’ai jamais été dans l’optique de partir pour partir », a confié Omeragic, vendredi. « Je me sens bien ici, ma famille aussi. Mon deuxième enfant est né cet été. C’est une situation que je ne prends pas avec du stress. Je n’ai que 23 ans, je veux trouver le bon projet. J’ai de la chance d’être ici avec un coach qui me fait confiance aussi. Ce sont tous ces aspects qu’il faut prendre en compte. Si un projet cohérent arrive, il faut se mettre d’accord avec tout le monde, que tout le monde soit content », a-t-il détaillé.
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Les prochaines heures seront déterminantes. Dirigé par Ludovic Magnin, l’entraîneur qui avait déjà permis au joueur de passer de Servette Genève au FC Zurich, le FC Bâle pourrait être l’un des prétendants. À condition que le défenseur ou milieu soit disposé à retourner en Suisse…
Sishuba en approche
À Montpellier, la ligne est claire. On se « tient prêt » à des mouvements mais « il n’y aura pas de renfort s’il n’y a pas de départ. On n’est pas la Banque de France », imageait ces derniers jours Laurent Nicollin, après avoir consenti des efforts en début d’été (Laporte, Mendy).
Conscient de ces contraintes, son entraîneur souhaite toutefois des derniers renforts. « Il est évident que s’il pouvait y avoir encore une ou deux petites retouches, ce serait bien », a-t-il répété vendredi.
Il devrait obtenir satisfaction. Le club héraultais a avancé ses pions pour un offensif de complément : le milieu belge de Rennes, Ayanda Sishuba (20 ans), proposé récemment et dont le profil a séduit en interne. Samedi soir, un prêt sans option était en bonne voie, confirmant une information de L’Équipe. Juste avant la fin.