Il paraît que l’on apprend de ses erreurs. Mais les plus malins savent aussi apprendre de celles des autres, des mésaventures de leurs voisins – ils s’épargnent ainsi bien des désagréments. Ce qui nous amène à la crise de la dette française, et à la question suivante : le chancelier [Merz] et son gouvernement se rendront-ils compte que l’heure est venue de prendre une décision ?

Devons-nous suivre la France – notre premier partenaire européen – dans ses années d’errements budgétaires, ou réfléchir à une stratégie plus cohérente et mettre de l’ordre dans nos propres finances publiques ?

Il suffit de jeter un œil de l’autre côté du Rhin pour comprendre ce qui arrive lorsque l’État continue de creuser sa dette en période de crise, et finance à crédit des dépenses de plus en plus colossales. Depuis la crise financière de 2009, la France vit largement au-dessus de ses moyens.

Trop puissante pour être sauvée

Entre les retraites accordées de bonne heure, les entreprises publiques onéreuses et un système de protection sociale disproportionné, l’État dépense bien plus qu’il ne perçoit grâce aux recettes fiscales. Et les extrêmes, qui sont progressivement montés en puissance de part et d’autre de l’échiquier politique, ont depuis longtemps éteint la soif de réformes initiale d’Emmanuel Ma