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Les circonstances des décès des deux adolescentes retrouvées sans vie à Lormont près des rails sont encore à éclaircir. Même si la piste de l’accident est privilégiée à ce stade, de nombreux points posent questions.
Jeudi 28 août, les deux corps sans vie de Selma, 14 ans et Sire Yolanda, 15 ans ont été retrouvés dans un tunnel ferroviaire à Lormont, près de Bordeaux. Même si la piste de l’accident est privilégiée à ce stade, le déroulé du drame soulève encore de nombreuses questions.
Les propos qu’a tenus du procureur résonnent encore : « Aucun conducteur de train n’a signalé à ce stade cette percussion, qui n’a pas nécessairement été frontale ». Pourtant, lorsqu’un train percute un « obstacle » il a obligation de s’arrêter immédiatement jusqu’à l’arrivée de la police judiciaire. Une inspection de tous les véhicules potentiellement concernés est en cours.
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Surprenant qu’aucun conducteur n’ait vu les corps
Questionné par nos confrères de Sud Ouest, un conducteur, souhaitant garder l’anonymat, se dit « surpris » qu’aucun conducteur n’a remarqué les corps sur la voie ou n’a signalé l’accident. « Le secteur de Lormont est un passage obligé de la ligne Bordeaux-Paris, l’une des plus fréquentées d’Aquitaine », explique-t-il. « Chaque jour, plus de 80 trains circulent sur la ligne », précise Christian Broucaret, le président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) de Nouvelle-Aquitaine.
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Ce tunnel est particulier : les trains se font entendre de loin. Dans ce secteur, quatre tunnels s’enchaînent. Dans la journée, les trains sifflent à l’entrée et à la sortie de chaque tunnel. Sur huit sifflements sur un kilomètre de distance, « on peut donc entendre de loin le train arriver, d’autant que les rails vibrent fortement », explique nos confrères.