Friedrich Merz campe sur sa ligne. « Nous avons un contrat de coalition et nous y avons convenu que les impôts ne seraient pas augmentés. Et ce contrat s’applique », a martelé dimanche le chancelier allemand dans une interview à la chaîne publique ZDF. Ni lui, ni Markus Söder, le chef de la CSU bavaroise, n’auraient accepté un accord de gouvernement incluant de nouvelles charges fiscales, a-t-il insisté.
Cette position intervient alors que le ministre des Finances et vice-chancelier Lars Klingbeil (SPD) a récemment estimé qu’une hausse de la fiscalité des hauts revenus pourrait être nécessaire pour combler une faille budgétaire évaluée à 30 milliards d’euros dès 2027. « Que le SPD ait d’autres points de vue est tout aussi légitime que le fait que nous ayons nos positions », a tempéré le chef du gouvernement, niant tout « clash » au sein de la coalition.
Relancer la compétitivité
À l’inverse, Markus Söder plaide pour des baisses d’impôts, affirmant que la compétitivité allemande nécessite un allègement des charges. Friedrich Merz partage cette vision et veut s’attaquer aux freins à la croissance : absentéisme élevé, productivité stagnante et coûts du travail parmi les plus élevés d’Europe.
La grande coalition a déjà validé un programme de réductions fiscales de plus de 45 milliards d’euros entre 2025 et 2029, destiné à soutenir l’investissement des entreprises. Pour Merz, l’enjeu est clair : l’Allemagne doit « travailler davantage et plus longtemps » pour retrouver une trajectoire économique solide, sans passer par une hausse d’impôts.