Oslo a tranché. « La Norvège va acheter des frégates britanniques pour notre défense », a annoncé dimanche le Premier ministre Jonas Gahr Støre, officialisant le choix de Londres au terme d’une compétition internationale. Le contrat, estimé à plus de 100 milliards de couronnes (8,5 milliards d’euros), porte sur cinq à six navires construits par BAE Systems.
La Norvège a justifié son choix par la proximité opérationnelle avec la Royal Navy et les performances techniques des frégates de Type 26, identiques à celles commandées par le Royaume-Uni. Ces bâtiments, spécialisés dans la lutte anti-sous-marine, doivent être livrés à partir de 2030. « Ce sont les performances et l’étroitesse du partenariat qui ont fondé notre conviction commune que la frégate britannique est la meilleure », a déclaré Jonas Gahr Støre.
Des offres concurrentes écartées
La France, qui proposait les frégates de défense et d’intervention (FDI) de Naval Group, faisait partie des favoris aux côtés du Royaume-Uni. L’Allemagne et les États-Unis avaient également présenté des offres. Ce nouvel échec intervient quelques jours seulement après que Naval Group a été éliminé d’un appel d’offres au Canada portant sur douze sous-marins, désormais disputé entre l’allemand TKMS et le sud-coréen Hanwha Ocean.
Pays membre de l’Otan, la Norvège partage une frontière maritime en mer de Barents avec la Russie et sa puissante flotte du Nord. Le rapprochement stratégique avec le Royaume-Uni, renforcé par l’implication personnelle de Keir Starmer lors de sa visite à Oslo, illustre la volonté norvégienne de consolider ses alliances navales dans un contexte régional tendu.