Ils ont toujours raison les Bretons, même pour l’assurance habitation. Avec les Pays de la Loire, ce sont les deux régions les moins chères pour faire assurer son logement, pour les étudiants (respectivement 49 et 48 € par an) comme pour les autres. Le comparateur en ligne Lelynx.fr a en effet calculé les prix des contrats dans toute la France. Résultat : le lieu des études conditionne bien les tarifs d’assurance habitation.

Risques climatiques différents

L’Île-de-France est comme souvent la plus chère, avec une prime de 67 € en moyenne, suivie par l’Occitanie (64 €) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (64 €). La Normandie, le Centre-Val de Loire et la Bourgogne-Franche-Comté restent parmi les plus abordables pour leur part avec des primes de 54 € en moyenne.

Pourquoi ? Deux facteurs sont à prendre en compte : les « risques liés aux événements climatiques et la sécurité », précise Arthur Martiano, directeur général de Lelynx.fr. Si vous êtes dans un territoire comme le Nord Pas de Calais qui a subi des inondations à répétition, où le sud de la France en proie aux sécheresses, le prix de l’assurance va augmenter. Par ailleurs, si vous habitez dans des villes ou des quartiers plus souvent cambriolés, cela va aussi faire grimper votre facture.

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La densité des villes fait grimper la note

Quand on s’intéresse aux grandes villes, Paris se distingue encore par son coût élevé, supporté par de nombreux étudiants et étudiantes, avec un tarif moyen de 2,17 € par mètre carré. Au contraire, les villes de Lyon et de Rennes, elles aussi très attractives, sont les plus abordables, à 1,25 € le mètre carré assuré. Il faudra donc débourser près de deux fois plus pour la même surface à Paris.

Pour faire des économies, Le Havre ou Nantes sont également toutes désignées pour trouver des assurances étudiantes à moins de 50 € par an.

Et non, c’est n’est pas lié au coût du loyer : les loyers lillois sont supérieurs à ceux de Lyon, pour une assurance habitation plus onéreuse (1,45 € le m2), constate Lelynx.fr. Selon Arthur Martiano, c’est à cause du « coût de la réparation, qui diffère selon les villes. Par ailleurs, il y a un effet de prix fixe pour certains sinistres, comme pour les dégâts des eaux qui ne sont pas liés à la taille du logement. Pour les appartements parisiens qui sont en moyenne plus petits, les prix rapportés au mètre carré sont mécaniquement plus élevés. » À Paris, le logement étudiant moyen compte environ 29 m2 contre 45 m2 pour Lyon, selon Lelynx.fr.