« Un rôle central », c’est ce compte jouer le Parti communiste dans les Alpes-Maritimes en vue des élections municipales. Pour sa rentrée politique, organisée ce samedi 30 août en fin de journée sur la « populaire » place Saint-Roch à Nice, le PCF 06l’a martelé: en 2026, pas question de faire de la figuration.

Devant près d’une centaine de personnes, Julien Picot, secrétaire départemental, a posé le parti en rassembleurs de la gauche face « à une droite réactionnaire qui n’a honte de rien ». « À Nice, Cannes, au Cannet, Antibes, Grasse, Menton, Contes, La Trinité, Cagnes, Saint-Laurent, Gattières, Vence, Saorge, Biot, Mougins, le PCF joue un rôle dans la construction de listes de rassemblement », a étayé ce quadra gestionnaire financier, élu la tête de l’antenne locale du parti en 2023.

À Contes, dernière mairie communiste avec Touët-de-l’Escarène, Francis Tujague repart. À Cagnes, Cédric Garoyan, PCF aussi, prend la tête d’une liste d’union de la gauche… allant jusqu’aux Insoumis. « Pourvu que ça dure! », sourit l’intéressé, espérant arbitrer le duel se profilant entre le sortant Louis Nègre et le député RN Bryan Masson, en misant sur un programme « vraiment écologique et humaniste », détaille-t-il.

Créer « le tremblement de terre » politique à Nice

Au centre de cette rentrée, la mère des batailles est niçoise. « La ville est face à un moment historique. Ici, deux droites vont s’affronter: la réactionnaire de Christian Estrosi et l’extrême d’Éric Ciotti, un même projet avec deux façons de le communiquer. Pour les Niçois, c’est une opportunité en or pour que la gauche reprenne enfin le pouvoir! Un tremblement de terre politique, à notre portée », dixit Julien Picot, qui croît à une triangulaire au second tour. Et il n’est pas le seul.

Ce samedi, c’est entourés des écologistes et socialistes niçois que les communistes lançaient la bataille. Une liste d’union préparée pied à pied depuis plusieurs mois. « À Nice, le PCF à une longue histoire [à la Libération, le communiste drapois Virgile Barel en fut maire, Ndlr]. Depuis 2 ans, nous travaillons de manière constructive ensemble. À l’instar du [couple de résistants, Ndlr]. Avec le PCF, les socialistes, nous avons aussi produit « , s’est réjoui l’écologiste Juliette Chesnel-Leroux. « Quelle belle image de la gauche nous offrons! Et nous ne partons pas pour sauver quelques sièges mais pour gagner, car c’est possible », a quant à lui lancé le 1er des socialistes niçois, Patrick Allemand.

Et tant pis si, dans la capitale azuréenne, l’union sacrée se fait pour l’heure sans la France insoumise. « Nous travaillons l’union depuis janvier. Ils ont décidé d’en sortir mais des réunions doivent encore avoir lieu. Ce que nous voulons, c’est parler du quotidien des gens: le droit au logement, le pouvoir d’achat, la gratuité des transports… Il faut mettre les batailles d’ego de côté », soutient Julien Picot.