De guerre lasse, une vingtaine de militants de la Fédération d’associations Fracture ont quitté leur sud-est lyonnais pour se réunir devant les grilles de la Préfecture ce jeudi 17 avril en fin de matinée.
« On n’a plus de réponses à nos courriers. On est là pour renouer le lien, » résumait Gilles Renevier, président d’une fédération qui déplore, un silence sur des projets structurants du secteur « malgré l’investissement conséquent d’argent public ».
Une délégation reçue
Lancée en grande pompe à l’automne 2022 par Clément Beaune , Ministre des transports de l’époque, la grande concertation sur les mobilités sur le territoire n’a ainsi abouti à aucun bilan officiel ni aménagements alors même que ceux-ci pourraient aussi alléger l’engorgement de la Métropole. Consciente que l’instabilité gouvernementale a participé de cette situation, la vingtaine de militants réunie ce 17 avril tenait donc à se rappeler aux bons souvenirs de l’État à grand renfort de moutons de carton accrochés aux grilles de la Préfecture, de banderole et de fumigènes.
Une « méthode inacceptable »
Une méthode que n’a guère goûtée la Préfecture qui a fait appel à un peu moins d’une dizaine de policiers pour empêcher l’accès à la Préfecture avant de finalement recevoir une délégation. « La méthode employée est inacceptable. Les forces de l’ordre ont bien d’autres missions prioritaires. Un dialogue plus constructif sera envisagé prochainement, » a pointé le cabinet de la Préfète en début d’après-midi.
Fracture devrait ainsi avoir rendez-vous avec la Préfecture et la Dreal. « Une première marche où l’on espère voir la Préfète, » pour Gilles Renevier qui attend surtout des réponses du gouvernement… Au risque de devoir ressortir les moutons en carton ?