« Envoyer de l’espoir. » Comme une bouteille à la mer. Ce dimanche 31 août, c’est le message porté par Sonia, cofondatrice de Thousand Madleens for Gaza Nice, et la centaine de personnes réunie au Port Lympia. Dès 16 heures, ce collectif citoyen, lancé via le réseau social Instagram (1) mi-août, appelait à un rassemblement « humaniste et joyeux » sur la place de l’Île-de-Beauté, avec vue plongeante sur la Méditerranée. Un symbole alors que, 30 minutes plus tôt, depuis Barcelone une nouvelle flottille humanitaire prenait le large pour « tenter de rompre le blocus illégal de Gaza ». À bord entre autres, la militante suédoise Greta Thunberg, qui avait déjà embarqué en juin à bord du Madleen, intercepté par les autorités israéliennes.
« Là-bas, il n’y a pas de vie… »
« Notre soutien, on le veut dans la douceur, la solidarité », lance Sonia, qui prévoit d’autres événements niçois pour collecter des fonds destinés à l’action humanitaire. Mêlés à la foule, il y a Sofia, jeune Ukrainienne drapée dans un keffieh, et Qusaï, originaire de Palestine. Le couple s’est rencontré en Jordanie alors qu’ils étudiaient. Un coup de foudre, un mariage et un bébé en route plus tard, eux rêvent que les armes se taisent, dans les deux pays. « Quand Qusaï m’a expliqué la situation en Palestine, je n’ai pas compris pourquoi ici, on en parlait bien moins que l’Ukraine », pose Sofia, qui rêve de montrer un jour « la terre de son père » à leur enfant. Qusaï, dont la famille habite encore en Palestine, raconte « les villes fermées comme des prisons à ciel ouvert ». Quant à la vie quotidienne des siens, « il n’y a pas de vie possible… », dit-il.