Après le meurtre d’Andri Paroubi, la police ukrainienne n’exclut pas une « trace russe »
La personne soupçonnée du meurtre de l’ex-président du Parlement Andri Paroubi, dont Volodymyr Zelensky avait annoncé l’arrestation dans la nuit, a été interpellée dans la région occidentale de Khmelnytsky, entre Lviv et Kiev, à l’issue d’une opération qui a mobilisé « des dizaines » de membres des forces de sécurité, a précisé le ministre de l’intérieur, Ihor Klymenko. Ce responsable a souligné que l’assassinat avait été « minutieusement préparé ».
« On ne peut pas exclure qu’il y ait une trace russe dans cette affaire, que ceci ait été un ordre de la Fédération de Russie », a affirmé de son côté le chef de la police ukrainienne, Ivan Vyguivsky, sans fournir plus de détails.
Selon lui, le tueur, déguisé en livreur, a tiré huit fois sur M. Paroubi et « s’est assuré que la victime était bien morte » avant de s’enfuir.
La police a publié lundi des photos de l’arrestation sur lesquelles on peut voir un homme menotté et accompagné d’agents de sécurité dont deux policiers cagoulés et lourdement armés.
En plus de trois ans de guerre, Ukrainiens et Russes se sont régulièrement accusés d’assassinats, notamment de responsables politiques et militaires. Andri Paroubi, 54 ans, était une figure de la révolution proeuropéenne du Maïdan et avait été président du Parlement ukrainien, la Rada, de 2016 à 2019.
Le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a lui aussi imputé à demi-mot à la Russie cet assassinat. « Les ennemis sont incapables de soumettre l’Ukraine par la force, ils recourent donc au terrorisme, essayant de semer la peur, de provoquer des tensions sociales et le chaos afin de briser la volonté de résistance de la nation ukrainienne », a-t-il écrit sur Telegram, samedi.