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Votez ci-dessous pour votre version préférée du Concerto pour violon de Johannes Brahms et tentez de gagner le disque France Musique de la semaine en justifiant votre choix. Les commentaires des gagnants seront lus à l’antenne par Jérémie Rousseau la semaine suivante.
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Jérémie Rousseau, Béatrice Muthelet, Jérémie Cahen et Emmanuelle Giuliani © Radio France – Joséphine Lepigeon Le compte rendu de Jérémie Rousseau
Seules ont été prises en compte les versions des vingt dernières années.
Un Brahms de l’entre-deux : le violon impassible de Augustin Hadelich, conjugué au statisme de l’orchestre dirigé par Miguel Harth-Bedoya, lasse très vite.
L’archet, splendide bien sûr, de Vadim Repin dessine un chant pur, précis, beau comme un morceau de concours. Car il ne se passe rien dans ce Brahms lisse et uniforme, figé sous la direction de Riccardo Chailly.
Dès le premier mouvement, on reproche au violon de Vadim Gluzman un son constamment tendu, un excès de véhémence, à l’unisson d’un orchestre qui se donne tout entier d’emblée. Glissades et ton pleurnichard conviennent encore moins au second mouvement, une course au narcissisme qui affecte peu James Gaffigan.
Chacun s’écoute, se parle à l’oreille, dans le Concerto intime, joliment phrasé que joue et dirige David Grimal au milieu de ses musiciens des Dissonances. On goûte la fraîcheur et la liberté d’un Brahms pastoral et un peu rugueux, en particulier la poésie de l’Adagio, où un hautbois tendre vole la vedette au soliste. Le final, en revanche, reste en deçà.
Isabelle Faust, le Mahler Chamber Orchestra et Daniel Harding livrent ensemble une vision équilibrée et radieuse du Concerto, porté par une agogique et une spontanéité qui suspendent le temps. Tout y est à la fois simple, ciselé et respectueux du texte. Dans cette dramaturgie qui capte l’attention prévalent la notion de collectif et un souci constant d’humilité. Et quel final virevoltant !
Dès les premières mesures, le mariage est heureux : la montée en puissance de l’introduction du premier mouvement, ce ton impérieux et conquérant, ces vigoureux accents beethovéniens offrent un écrin bruissant d’ambiances au violon éloquent de Christian Tetzlaff, somptueux dans tous les registres, engagé dans une joute oratoire et pourtant détaché de toute contingence terrestre. Le mouvement lent semble une balade dans quelque Arcadie, avant la pure jubilation du final.
Palmarès
N°1 : Version D
Christian Tetzlaff, Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, dir. Robin Ticciati
Ondine (2022)
Concerto pour violon de Brahms interprété par Christian Tetzlaff – Ondine
N°2 : Version F
Isabelle Faust, Mahler Chamber Orchestra, dir. Daniel Harding
HM (2010)
Concerto pour violon de Brahms interprété par Isabelle Faust – HM
N°3 : Version B
David Grimal, Les Dissonances
Les Dissonances (2013)
Concerto pour violon de Brahms interprété par David Grimal – Les Dissonances
N°4 : Version E
Vadim Repin, Gewandhausorchester Leipzig, dir. Riccardo Chailly
DG (2008)
Concerto pour violon de Brahms interprété par Vadim Repin – DG
N°5 : Version C
Vadim Gluzman, Luzerner Sinfonieorchester, dir. James Gaffigan
BIS (2015)
Concerto pour violon de Brahms interprété par Vadim Gluzman – BIS
N°6 : Version A
Augustin Hadelich, Orchestre de la Radio norvégienne, dir. Miguel Harth-Bedoya
Warner (2017)
Concerto pour violon de Brahms interprété par Augustin Hadelich – Warner Prochainement dans la Tribune :
Dimanche 07 septembre 2025 : Giulio Cesare de Haendel
Dimanche 14 septembre 2025 : Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn
Dimanche 21 septembre 2025 : Sonate pour piano n°20 en la Maj. D.959 de Schubert
Dimanche 28 septembre 2025 : Le Sacre du printemps de Stravinsky