La police métropolitaine de Londres a annoncé l’inculpation de 47 personnes supplémentaires pour soutien à l’organisation Palestine Action, récemment classée groupe terroriste par le gouvernement britannique. Avec ces nouvelles poursuites, le nombre total d’activistes poursuivis atteint 114.
Les accusés, âgés de 18 à 81 ans, devront comparaître devant la justice les 27 et 28 octobre. Ils risquent jusqu’à six mois d’emprisonnement s’ils sont reconnus coupables. La police rappelle que la majorité des interpellations ont eu lieu lors de manifestations organisées depuis l’interdiction du mouvement.
Le Royaume-Uni a proscrit Palestine Action en juillet 2025, après un sabotage de deux avions sur une base de la Royal Air Force, qui avait causé plus de 7 millions de livres sterling de dégâts. Depuis cette décision, plus de 700 personnes ont été arrêtées dans le cadre de rassemblements et d’actions liées au groupe. La ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper, a justifié cette interdiction par « un long historique de dégradations criminelles inacceptables » imputées à l’organisation. Palestine Action s’était fait connaître par ses campagnes contre les entreprises liées à l’industrie de l’armement et à la coopération militaire avec Israël. Mais le gouvernement britannique estime que ses méthodes sont passées de la contestation politique à des actes relevant du terrorisme. Cette vague d’inculpations illustre la volonté des autorités britanniques de durcir leur réponse sécuritaire face à des mouvements jugés violents, dans un contexte de tensions croissantes autour du conflit israélo-palestinien.