Le photographe d’Astaffort expose sa vision poétique des créatures mécaniques de la Halle des Machines lors de leur défilé dans la Ville rose.

Dans le cadre d’un opéra urbain, l’occasion était trop belle d’immortaliser le Minotaure, Ariane l’araignée et Lilith, créatures fantastiques fruit d’une réalisation artisanale extraordinaire. Emmanuel Esteban présente aujourd’hui « la quintessence » de son travail réalisé lors de ces trois journées. En noir et blanc comme en couleurs, ses clichés capturent l’essence de ces monstres mécaniques dans leur environnement. « Les photos représentent ce que j’ai perçu ce jour-là », explique-t-il.

Portraitiste de métier, il profite de cette exposition pour présenter également ses albums, créant un dialogue intéressant entre l’humain et la machine.

Pour Emmanuel, la photographie est avant tout une question de réflexion et de préparation. « La photo se fait à 60 % ou 70 % à la prise de vue, j’essaie de réfléchir quand j’appuie sur le bouton : est-ce que mon cadrage est correct, ma lumière, tous ces réglages-là. »

Fort de son expérience à l’argentique, le photographe a développé une approche rationnelle de la prise de vue qui transparaît dans la qualité de ses images. Le travail de post-production vient ensuite peaufiner l’œuvre : rééquilibrage des couleurs, recadrage pour éliminer certains détails, ou encore passage en noir et blanc lorsque « le rendu sera plus fort, plus intéressant ».

Exposition à l’Orangerie de l’Office de Tourisme jusqu’au 5 septembre.