Y a-t-il trop de restaurants à Rennes ? Entre 2019 et 2024, leur nombre a progressé de 13 %… rien que dans le centre-ville de la capitale bretonne selon l’Audiar. Chaque semaine ou presque, de nouveaux concepts émergent au gré des tendances des réseaux sociaux. Une dynamique qui n’est pas forcément vue d’un très bon œil par les différents acteurs du milieu en raison de la concurrence accrue.
Certains craignent aussi un déséquilibre commercial dans l’offre du centre-ville. « La part de restauration augmente », nous avait confié il y a plusieurs mois Didier Le Bougeant, adjoint au commerce à la mairie. « Sur les lieux touristiques, la restauration explose. Ce n’est pas bon. Il faut trouver un équilibre. ».
L’idée d’un numerus clausus
Le sujet dépasse Rennes. Au cœur de l’été, le chef Thierry Marx, également président de l‘Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), avait évoqué l’instauration d’un numerus clausus sur les ouvertures de restaurants. L’idée : réguler le flux afin d‘ éviter une saturation de l’offre. Une idée qui séduit autant qu’elle inquiète.
Certaines villes n’ont pas attendu ces discussions pour prendre les devants. À l’image de Nantes qui exerce depuis plusieurs années un droit de préemption sur les baux et fonds de commerce afin d’encadrer l’installation des restaurants dans son hypercentre. Une façon de préserver la diversité de l‘offre en centre-ville.