[Rentrée littéraire 2025] Maria Pourchet est de retour avec Tressaillir et signe une création littéraire féministe et intense sur une femme en quête de liberté.
Il y a deux ans, Maria Pourchet remportait le prix Flore pour Western, une histoire d’amour contrariée entre un acteur accusé d’agression sexuelle et une femme à la dérive. Cette année, à l’occasion de la rentrée littéraire de 2025, la romancière originaire d’Épinal présente Tressaillir. Publié aux éditions Stock, le livre n’est plus le récit d’un couple — thème cher à l’univers de Maria Pourchet — mais celui d’une rupture alors qu’une femme envoie tout balader.
Michelle a 40 ans, et du jour au lendemain elle décide de quitter son compagnon ainsi que son enfant ; en somme de refaire sa vie. Sauf que la liberté retrouvée a un prix, celui de l’angoisse, du challenge de se défaire, de s’assumer socialement seule et d’une relation « animale » insoupçonnée avec son enfant, comme l’explique l’autrice invitée dans Totemic sur France Inter.
« J’ai coupé un lien avec quelque chose d’aussi étouffant que vital et je ne suis désormais plus branchée sur rien. Ni amour, ni foi, ni médecine. »
Maria Pourchet
Tressaillir
Tout en narrant la trajectoire unique d’une femme, Maria Pourchet offre un portrait moderne et résilient de sa narratrice en quête de joie ; une démonstration récurrente dans la bibliographie de l’autrice. Cette dernière explique d’ailleurs sur Livres Hebdo conclure, grâce à ce dernier livre, une trilogie romanesque : « À l’arrivée, je crois que Tressaillir boucle la boucle d’une sorte de trilogie (qui n’en est une que pour moi) autour de personnages de femmes. »
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Dans ce nouveau roman, Maria Pourchet choisit aussi de situer les pérégrinations de son héroïne dans sa région natale ; un argument qui va l’emmener à questionner les traumatismes de l’enfance et plus particulièrement à évoquer l’affaire du petit Grégory dans Tressaillir, la disparition du petit-garçon ayant grandement marqué l’autrice quand elle était jeune.
Avec Tressaillir, Maria Pourchet interroge donc non seulement la place et les choix d’une femme moderne tout en analysant le poids des drames collectifs dans l’inconscient personnel.
Toujours à travers un style court et percutant, l’autrice retrouve également l’urgence d’un ton. « Elle calque son souffle physique à son écriture » rapporte France Inter, tandis que Livres Hebdo y voit un roman « intense ». Transfuge parle enfin d’une « écriture en mouvement » et note que « Maria Pourchet signe un des romans les plus fins et sensibles de la rentrée ». Tressaillir est à découvrir dans les librairies depuis le 21 août 2025. Par ailleurs, l’écrivaine sera l’invitée d’Augustin Trapenard à l’occasion de la rentrée de La Grande Librairie, sur France 5.