C’est un com­men­taire qu’Hakima Necib, pré­si­dente du col­lec­tif Demain Grenoble, n’a pas du tout appré­cié. En l’oc­cur­rence celui laissé par un inter­naute sur le site de Place Gre’net le 12 août 2025 à pro­pos d’un article concer­nant la coa­li­tion Grenoble capi­tale citoyenne, lui-même publié trois jours plus tôt. Le com­men­taire en ques­tion ? « Il me semble que Pascal Clouaire le binôme de Mr Gentil a été bien adjoint de Piolle pen­dant 10 ans donc res­pon­sable du sac­cage de Grenoble er [sic] main­te­nant il joue la pleu­reuse ».

Ce n’est pas tant le ton peu affable à l’en­droit de Pascal Clouaire qui a agacé Hakima Necib que le fait que le com­men­taire en ques­tion… était signé de son pré­nom et de son nom, « mal ortho­gra­phié ». Plus pré­ci­sé­ment, avec « Cenib » en lieu et place de « Necib ».

Le 21 août, l’an­cienne socia­liste contac­tait Place Gre’net pour lui signa­ler le pro­blème. « Mon iden­tité a été utilisé[e] sans mon consen­te­ment », nous indi­quait-elle. Et ceci « à des fins poli­tiques pour cri­ti­quer la cam­pagne poli­tique de Capitale citoyenne », ajou­tait-elle encore.

Hakima Necib annonce porter plainte pour "usurpation d'identité" suite à un commentaire déposé sur Place Gre'net. © Florent Mathieu - Place Gre'net

Hakima Necib annonce por­ter plainte pour « usur­pa­tion d’i­den­tité » suite à un com­men­taire déposé sur Place Gre’net. © Florent Mathieu – Place Gre’net

Hakima Necib deman­dait à ce que le com­men­taire soit sup­primé. Si notre média a pré­féré le main­te­nir en ligne dans le cadre de sa poli­tique de modé­ra­tion, il a retiré le nom incri­miné et l’a rem­placé par « Anonyme ». Ce en indi­quant natu­rel­le­ment à l’in­té­res­sée avoir pro­cédé à ce chan­ge­ment et en la remer­ciant pour son signa­le­ment. Place Gre’net a par ailleurs tenté d’en­trer en contact avec l’au­teur du com­men­taire, mais cette ten­ta­tive s’est sol­dée par un échec de récep­tion de courriel.

De son côté, Hakima Necib n’en­tend pas en res­ter là. Par voie de com­mu­ni­qué en date du 29 août, elle annonce en effet dépo­ser plainte pour « usur­pa­tion d’i­den­tité », non sans « dénon­cer les ten­ta­tives de désta­bi­li­sa­tion ayant eu lieu au cours de l’été ». « A quelques semaines seule­ment du début de la pré-cam­pagne des muni­ci­pales, ces agis­se­ments et méthodes n’é­lèvent pas le niveau poli­tique », s’in­digne-t-elle encore.

Et le com­mu­ni­qué de pour­suivre : « Dans une démo­cra­tie, la pro­bité et l’intégrité sont essen­tielles pour garan­tir le bon dérou­le­ment des cam­pagnes élec­to­rales. C’est éga­le­ment une néces­sité pour les élus ». Expliquant « obser­ver une accen­tua­tion des ten­sions entre les dif­fé­rents pré­ten­dants aux élec­tions muni­ci­pales », la pré­si­dente de Demain Grenoble « appelle au calme et à la res­pon­sa­bi­lité de tout un cha­cun pour per­mettre d’avoir un réel débat d’idée sur l’avenir de Grenoble, sans faux sem­blants ou ten­ta­tives de désta­bi­li­sa­tion ».