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Rédaction Métropolitain

Publié le

1 sept. 2025 à 17h25

Près de 2 700 enfants ont effectué ce lundi 1er septembre au matin leur rentrée dans les écoles maternelles et élémentaires de la Ville. Parmi eux, certains avaient la chance de découvrir une nouvelle école, fraîchement construite, ou s’asseoir dans une cantine rénovée, ou encore intégré un parcours pédagogique innovant. Passage en revue des nouveautés qui attendaient les écoliers à Montpellier. 

8h30, la sonnerie signale pour la première fois le début d’une journée dans la cour de l’école Hypatie. Ce nouvel établissement qui est sorti de terre en lisière du quartier de La Mosson est sans aucun doute l’un des symboles forts de cette rentrée 2025 à Montpellier.

Ce projet de reconstruction d’un groupe scolaire a coûté 22,8 millions d’euros, dont 5 millions ont été financés via l’Anru pour le renouvellement urbain du quartier. Et le résultat est en effet à la hauteur de cet investissement : deux bibliothèques, une salle de motricité, deux dortoirs, une salle d’arts plastiques, une salle polyvalente de 250m2, un espace parentalité, une cour ludique, végétalisée et sécurisée avec de grands toboggans, ou encore des potagers et un jardin pédagogique, composent ce nouvel écrin éducatif, complétés par 34 classes de la petite section au CM2, incluant une classe Ulis et une classe UP2A. 

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La cour de l’école Hypatie et ses escaliers-gradins. (©C. Marson/Ville de Montpellier)

Pas étonnant donc que le maire de Montpellier, Michaël Delafosse et la rectrice, Carole Drucker-Godard, aient choisi Hypatie pour débuter cette journée (chargée) de rentrée scolaire. D’autant que sur le plan éducatif, Hypatie tient aussi la dragée haute. L’école a reçu en mars 2025 le label Mixité Excellence, une première à Montpellier. Ce label récompense les innovations mises en place dès la rentrée à Hypatie, notamment en termes d’immersion linguistique avec des enseignements et un accueil périscolaire en anglais. Ces projets entendent bien renforcer la mixité dans les salles de classe, déjà induite par une resectorisation des quartiers Mosson et Malbosc. 

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Du monde présent sur le parvis de l’école Isaac/Scholl. (©AB/Métropolitain)Une nouvelle venue près de la gare Saint-Roch

Plus au centre, dans le quartier Nouveau Saint-Roch, l’école Jules Isaac-Sophie Scholl a vécu également sa première rentrée. Tout comme Hypatie, cette création s’inscrit dans le cadre du Plan École 2030 mené par la Municipalité depuis 3 ans et qui prévoit une enveloppe de 400 millions d’euros pour équiper la ville de nouvelles écoles (3 nouveaux groupes scolaires), reconstruire certaines d’entre elles (3 extensions et 7 reconstructions) ou les rénover pour les adapter aux nouveaux besoins (rafraîchir les salles et les cours de récréation, sécuriser les abords des écoles, rendre plus autonome en énergie les bâtiments). 

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À Isaac-Scholl, 146 élèves ont fait leur rentrée ce lundi, dans 5 classes, de la petite section au CM2. À terme, l’école devrait accueillir le double. La rectrice, également présente lors de cette inauguration a tenu à rappeler les nécessités qui ont conduit à l’ouverture de cette nouvelle école : « ce quartier a profondément changé. Il était nécessaire de créer une école car il va y avoir plus de 1 200 logements autour de cette école ». 

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Michaël Delafosse, entouré de la rectrice d’Académie (à sa gauche) et de la directrice de l’école Isaac/Scholl (à sa droite). (©AB/Métropolitain)

Point commun avec l’école Hypatie, inaugurée plus tôt dans la matinée, la Nature s’invite devant les fenêtres des élèves : « avec le parc René Dumont, qui est un prolongement de l’école, les apprentissages vont pouvoir se faire hors les murs », explique Carole Drucker-Godard. Cultiver les liens, comme celui avec la Nature, c’est l’un des axes majeurs de cette rentrée. 

Les enfants de Montpellier dansent

À Heidelberg, en plein cœur de la Mosson, on a choisi la danse comme vecteur entre les êtres. « À l’origine, on a mené ce projet pour créer de la mitoyenneté entre les élèves », se souvient Philippe Barbera, directeur de l’école. Depuis 3 ans, des élèves d’Heidelberg suivent durant l’année des cours de danse avec la compagnie Didier Théron. Cette année marque la consécration de cette démarche et « un grand pas pour la danse dans ce quartier », selon les mots du chorégraphe montpelliérain, implanté dans le quartier depuis des décennies, et présent lui aussi à Heidelberg, à l’occasion de cette rentrée. Car désormais 10 élèves de CE2 vont intégrer la CHAD (Classe à horaires aménagés danse) et pourront se consacrer à l’art chorégraphique durant 5 heures par semaine en compagnie de professionnels. 

Et ce n’est qu’un début : « on commence avec les CE2, mais ceux qui ont commencé cette année, continueront l’an prochain, ce qui veut dire que peu à peu, on aura des CHAD en CE2, CM1 et CM2. D’autant que les promotions peuvent accueillir jusqu’à 15 élèves, y compris des enfants qui viennent de l’extérieur du quartier. C’est une superbe dynamique pour notre école », explique Philippe Barbera, qui observe depuis 3 ans « un réel bien-être à l’école » auprès des participants. 

Une rentrée comme tout le monde pour des enfants de l’IME Fontcaude

Une autre initiative a permis de créer du lien entre les enfants, celle de l’inclusion d’une classe de l’IME Fontcaude au sein de l’école Balard, toujours dans le quartier Mosson. « Cela a été un combat de longue haleine. On a commencé à démarcher les écoles il y a plus de 4 ans », explique Myriam Faure, responsable du service medico-éducatif de l’IME.  

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À Balard, les enfants de l’IME ont désormais leur classe. (©AB/Métropolitain)

Ce lundi, 6 enfants présentant des troubles du développement ou en situation de polyhandicaps, étaient à leur pupitre, dans une classe comme une autre de l’école Balard. Ils vont suivre durant l’année les enseignements dispensés par une enseignante spécialisée de l’IME, mais pourront également profiter de quelques heures dans la classe Ulis de l’école. Pour ce qui est des temps périscolaires, les enfants de l’IME sont totalement intégrés à l’école, partageant repas du midi et activités du soir avec les autres enfants. Et cette année, un projet sportif est à l’étude entre les élèves de CP de Balard et les enfants de l’IME. 

« L’idée c’était de sortir de l’IME, et de travailler avec le personnel éducatif. Il en ressort que du positif depuis que nous avons lancé cette convention d’accueil avec la mairie l’an dernier », s’enthousiasme Myriam Faure, déjà en recherche d’un collège pour prolonger l’expérience après l’élémentaire.  

FabLab, cantines et cour aventure 

Le lien école-collège reste l’un des piliers forts du parcours numérique d’excellence développé à l’école Armstrong, dans le quartier du Petit Bard. La Ville a investi 15 500 euros pour équiper celle-ci d’un FabLab où les enfants peuvent s’exercer aux outils numériques tout en leur « offrant une montée en compétence en mathématiques », d’après Michaël Delafosse, maire de Montpellier. Ce parcours numérique d’excellence s’inscrit dans une logique de réseau avec la mise en synergie des collèges Veil et Rabelais, et des lycées Monnet et Guesde, via la création d’une spécialité « Numérique et sciences informatiques ». 

Autre signe fort de cette rentée dans les écoles de Montpellier : le passage au self durant le temps de restauration scolaire. On en comptait 7 en 2020, ils sont désormais implantés dans 25 écoles montpelliéraines, soit 36% de l’ensemble des cantines montpelliéraines. Selon, la Ville, ce mode de restauration permettrait d’améliorer les conditions de travail des agents, et favoriserait la prise d’autonomie des plus jeunes. 

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Michaël Delafosse est venu à la rencontre des écoliers de Montpellier en ce lundi de rentrée scolaire. (©AB/Métropolitain)

Enfin, l’école c’est également des espaces extérieurs partagés comme les cours de récréation. La Ville de Montpellier, à travers son Plan École 2030, a choisi de remplacer peu à peu le bitume par des « cours aventure », c’est à dire des espaces végétalisés, avec des sols désimperméabilisés, à même de créer des îlots de fraîcheur, comme à l’école Charles Baudelaire, dans le quartier Cévennes. Ce sont désormais 20 cours d’école qui sont équipées de la sorte à Montpellier.  

Vingt, c’est aussi le nombre de « rue aux écoliers » créée par la Municipalité, qui a inauguré ce lundi la dernière en date, celle des écoles Florian et Simon, dans le quartier Méditerranée. Désormais, durant 3h45 par jour (matin, midi et fin d’après-midi), la rue de Tarragone sera fermée à la circulation des voitures afin de sécuriser les trajets des enfants. De quoi amener de la sérénité sur le chemin de l’école

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