Par
Thomas Rideau
Publié le
18 avr. 2025 à 17h57
Dernière saison compliquée pour Haropa port Rouen. Sur la période de juillet à décembre 2024, le premier port céréalier de France a connu une forte baisse de son activité. Au total, l’exportation de céréales a chuté de plus de 40 %. Dominique Ritz, le directeur général délégué d’Haropa Port à Rouen, explique les conséquences de ce contrecoup et pourquoi il n’y a pas matière à « trop s’inquiéter ».
Chômage partiel sur le port
Une campagne, pour l’exportation des céréales, se calcule entre le mois de juillet à juin de l’année suivante. Et sur la première partie de cette campagne, le chiffre des exportations est « mauvais ». Entre juillet 2024 et décembre 2024, les exportations ont donc chuté de 43 %.
« Cette mauvaise campagne est liée à l’importance des précipitations », explique Dominique Ritz. Les plants n’ont pas poussé, les agriculteurs n’ont pas pu mettre en place les semences… La météo n’a pas du tout été avec les agriculteurs cette année-là. La faute à la pluie donc qui a conduit à « une très faible récolte de céréales en France ».
Et de fait, la production en France s’est écroulée en 2024 que ce soit pour l’orge ou le blé (entre moins 20 et moins 30 %). C’est tout simplement la pire année depuis plus de 40 ans. Et comme le port de Rouen concentre plus de 50 % des exportations maritimes des céréales en France, forcément, cela s’est fait ressentir.
La problématique du réchauffement climatique
« Une mauvaise récolte, provoque une moindre rentrée d’argent et peut conduire à des retards dans des programmes », constate le responsable. « Il y a eu de petites phases de chômage partiel, en effet, au vu de l’activité portuaire. » Mais, selon lui, pas d’inquiétude, « même si la conjoncture est difficile, il n’est pas question de fermer un silo ». Au contraire d’ailleurs puisqu’un nouveau silo doit justement sortir de terre prochainement. En tout cas, « il n’est pas prévu de diminuer notre capacité de stockage ».
L’année qui arrive s’annonce de meilleure qualité pour les récoltes. « Mais, avec le réchauffement climatique, qui est une réalité, on espère qu’il n’y aura pas davantage d’années de mauvaises récoltes », indique Dominique Ritz qui évoque des projets de diversification comme parade à l’avenir. « J’ai confiance en le modèle de résilience français. »
Enfin, pour relativiser également ce mauvais chiffre pour la campagne 2024/2025, on peut rappeler que la campagne précédente avait eu lieu après une récolte exceptionnelle. Qui constituait d’ailleurs la 5e plus forte campagne d’exportation dans l’histoire du port.
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