Publié le
1 sept. 2025 à 18h23
En cette rentrée 2025, la course au Capitole s’accélère de part et d’autre de l’échiquier politique. Alors que la gauche s’affaire encore à trouver le chemin de l’union, à droite de la droite, le parti Reconquête ! sort du bois et dévoile l’identité de son candidat… dont le visage ne sera pas inconnu pour tous les électeurs de la Ville rose.
Arthur Cottrel vient d’être officiellement investi par Éric Zemmour lors de l’université d’été du mouvement, ce dimanche 31 août, pour mener la bataille de Toulouse, dans six mois. Ce pilote de ligne, qui est par ailleurs délégué départemental du mouvement, s’est fait connaître lors des Législatives de 2022 et 2024. Et après avoir croisé le fer avec François Piquemal dans la 4ᵉ circonscription de la Haute-Garonne, il va retrouver le candidat LFI… aux Municipales.
Qui est Arthur Cottrel ?
Né à Toulouse, marié et père de deux enfants, Arthur Cottrel vit à Saint-Cyprien. Âgé de 44 ans, il indique être « issu d’un milieu modeste, avoir grandi dans un quartier prioritaire » et revendique le parcours « d’un Français ordinaire qui a cru à l’école, au mérite et à l’effort ». Pilote de ligne chez Air France depuis 16 ans, cet ingénieur de formation a aussi été auditeur financier et entrepreneur.
Que projette le candidat de Reconquête ?
Côté programme, Arthur Cottrel dit vouloir « mettre fin au déclin et rendre aux Toulousains la ville qu’ils méritent ». En première ligne ? « Renforcer la sécurité et la tranquillité publique » dans la Ville rose. Avec notamment une densification du réseau de vidéosurveillance.
Actuellement, il y a environ 700 caméras à Toulouse, contre 5 000 à Nice, alors qu’il y a deux fois plus d’habitants (en réalité, selon l’INSEE : 504 000 habitants dans la Ville rose et 348 000 à Nice, NDLR). Mon objectif est d’en rajouter 5 000 sur le prochain mandat.
Arthur Cottrel
Candidat Reconquête ! aux Municipales à Toulouse
Parmi ses autres chevaux de bataille ? La qualité de vie, avec « la relance d’une vie locale dans les quartiers », l’identité culturelle, avec la valorisation du patrimoine et de l’identité toulousaine, mais aussi le soutien aux commerçants et l’attractivité de la Ville rose, « portée par une ambition économique et écologique réaliste ».
Vidéos : en ce moment sur ActuFace à « l’abandon progressif de l’identité » de Toulouse
« Je ne veux pas que Toulouse devienne une ville comme les autres », dit Arthur Cottrel. « Ma candidature s’adresse à tous les Toulousains qui refusent le fatalisme et qui croient encore que l’avenir de leur ville peut être meilleur ».
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Toulouse mérite mieux que les demi-mesures et l’abandon progressif de son identité. Je veux une ville plus sûre, plus belle, plus fière d’elle-même, et surtout plus humaine.
Arthur Cottrel
« Je veux qu’elle redevienne ce qu’elle a toujours été : un lieu d’excellence, d’identité et de rayonnement », ajoute le candidat de Reconquête !. «Toulouse, c’est une histoire, une culture, un art de vivre. Mon projet est simple : la protéger, la faire revivre, et la transmettre à nos enfants ».
Une liste baptisée… « J’aime Toulouse »
Ce projet municipal sera porté par une liste « enracinée, sincère et déterminée », au sein de laquelle Arthur Cottrel souhaite intégrer « une nouvelle génération de responsables politiques », décrit-il. Une liste qu’il a baptisée « J’aime Toulouse », ce qui n’est bien évidemment pas sans rappeler… la liste « Aimer Toulouse » de Jean-Luc Moudenc, le maire (DVD) de la Ville rose, lors des Municipales 2020. Un parallèle dont s’amuse ouvertement le candidat d’Éric Zemmour :
Certains veulent aimer Toulouse, d’autres l’aiment déjà.
Arthur Cottrel
« Il semble y avoir un flou » avec le RN et l’UDR
« Mon projet repose sur une conviction simple », résume Arthur Cottrel. « Il est encore temps pour que Toulouse reste Toulouse ».
Le candidat de Reconquête !, qui estime être « ni populiste ni extrême », entend incarner « une droite de bon sens, pragmatique et capable de rassembler largement ». Il réfute le qualificatif « d’extrême droite » et estime incarner « une droite de tradition ». S’il se dit prêt à constituer sa liste en s’appuyant sur le réservoir du parti, qui compterait selon lui « près de 1 100 adhérents dans le département », le candidat de Reconquête assure qu’il « tend la main pour une alliance la plus large possible à droite ».
Quid des discussions pour un éventuel rapprochement avec le RN et ses alliés de l’UPR ? « On constate qu’il semble y avoir un flou, donc on a décidé de lancer notre liste sous un nom consensuel, mais elle reste ouverte à l’union ».
Une « candidature de figuration », dit-on au RN
Du côté du RN, cette annonce de candidature est un non-événement. « Nous avons passé l’été à travailler sur les élections municipales, même si elles se retrouvent désormais un peu mises de côté par les enjeux nationaux », avance Julien Leonardelli, délégué départemental du parti, qui s’affaire surtout à préparer… de potentielles Législatives.
« Il y aura une liste soutenue par le Rassemblement national et l’UDR aux Municipales à Toulouse », annonce-t-il. « La tête de liste a été désignée au niveau national et sera prochainement dévoilée », mais « on n’est pas dans le timing », soutient-il.
Alors que le RN ambitionne de franchir le seuil des 10 %, synonyme de qualification au second tour dans la Ville rose, cette division des voix avec Reconquête ! peut-elle sonner le glas de ses ambitions ? S’il déplore « cette candidature de figuration », Julien Leonardelli évacue « en l’état » toute union avec Reconquête !, car « on ne peut pas nous taper dessus un jour et vouloir discuter le lendemain ».
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