Le ministre de l’Interieur estime sur TF1 que l’appel à « tout bloquer » le 10 septembre prochain est « pire que tout ». « Le pays doit avancer », a-t-il insisté.
Face à la menace de « tout bloquer », la vigilance est de mise pour l’exécutif. Invité du 20 Heures de TF1 ce lundi 1er septembre, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a commenté l’appel citoyen à « tout bloquer » le 10 septembre prochain, suscité par les annonces de coupes budgétaires de François Bayrou.
« On peut manifester en France, c’est la liberté constitutionnellement garantie », concède le locataire de Beauvau. « Mais bloquer tout, c’est pire que tout, parce qu’aujourd’hui, le pays doit avancer », ajoute sur TF1 Bruno Retailleau.
Et d’ajouter: « Si demain il y avait une crise, c’est toujours les plus vulnérables, les plus modestes de nos compatriotes, qui vont trinquer. » Selon le ministre de l’Intérieur, l’appel citoyen à « tout bloquer » est « un dossier et un mouvement protéiforme, récupéré par les Insoumis, par monsieur Mélenchon. Ce qui le teinte énormément en termes politiques. Et ça, pour qu’il puisse se propager, c’est sans doute un frein ».
« On y est très vigilant », assure Bruno Retailleau.
La classe politique divisée
Né sur les réseaux sociaux, le mouvement « tout bloquer », qui appelle à une mobilisation en réponse aux économies voulues par le Premier ministre, est surtout suivi à gauche de l’échiquier politique.
Si les insoumis et les Écologistes ont annoncé soutenir le mouvement, les socialistes et les communistes ont affiché plus de méfiance, mais veulent éviter tout risque de « récupération » par l’extrême droite.
Les syndicats, divisés, appellent quant à eux à se mobiliser en masse lors de la journée syndicale du 18 septembre.
Lucie Valais Journaliste BFMTV