« Nous sommes conscients de la nécessité de gérer la prolifération de ces animaux mais nous voulons attirer l’attention de la municipalité sur les conditions et le nombre de battues. »
Patrick Failla, professionnel de santé installé à Colomars, est à l’origine de la pétition réclamant moins de battues administratives régulant la population de sangliers et des conditions de sécurité accrues. Depuis sa mise en ligne le 20 août sur Change.org, le texte a récolté plus de 400 signatures dans cette commune de 3.500 habitants dont 60% du territoire se trouve en zone naturelle.
« Vous autorisez trop de battues (15 pour la saison 24-25), reproche l’auteur de la pétition à la maire Isabelle Brès. Elles sont effectuées par des louvetiers qui opèrent dans des secteurs urbanisés, ont le droit de pénétrer sur tous terrains non clôturés et se retrouvent, dans tous les cas de figure, à quelques mètres de nos habitations, en situation de tir, avec tous les dangers que cela comporte. »
Allant jusqu’à évoquer une « une mise en danger de la vie d’autrui », le texte rappelle que « personne n’est à l’abri des manœuvres accidentelles ».
Formations de sécurité
Sollicitée, la municipalité rappelle que seule la compagnie des Louvetiers, gérée par la préfecture, est habilitée à chasser dans la commune depuis la dissolution de la société de chasse, en 2017. Et qu’il ne s’agit pas là de « chasse plaisir » mais d’un devoir assumé de résultats afin de protéger biens et personnes de ces animaux classés nuisibles par la loi depuis 1988, de manière temporaire et locale, à la discrétion du préfet.
Ces louvetiers, ajoute la mairie, font l’objet de formations régulières adaptées au milieu périurbain, prodiguées par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. L’entretien des sentiers fait également partie de leur mission.
Ces battues, souligne enfin l’exécutif local, sont le plus souvent déclenchées à la suite de plaintes d’habitants, excédés de voir leurs terrains dévastés par les hardes, comme très récemment dans les vignes de Bellet.
Une photo choc à l’origine de l’émoi?
Un épisode récent a sans doute contribué à susciter l’émotion et incité à signer la pétition: la photo d’un marcassin, retrouvé une flèche plantée dans la tête, qui a circulé sur les réseaux sociaux. L’acte isolé d’un cruel archer du dimanche, sans lien avec la régulation officielle, d’après nos informations.
Selon plusieurs sources, l’animal était familier et nourri – ce que proscrit la loi, rappelle la mairie – par des riverains, faisant de ce marcassin une cible facile.